En France, Jean-Luc Mélenchon et son parti La France Insoumise sont sous le feu de la critique de ceux qui lui reprochent de justifier "les actions terroristes du Hamas".
Pourtant sa position est claire: dans une situation de domination coloniale, il ne suffit pas de dénoncer la violence des dominés, il faut mettre fin à la violence des deux côtés, et pour cela soutenir la solution des deux Etats qui mettra fin aux tragédies sanglantes.
J-L. Mélenchon constate que la droite israélienne, et ses excroissances belliqueuses en Europe et aux Etats-Unis, ne veut pas d'un Etat palestinien. Pour le lobby pro-israélien aux Etats-Unis et en Europe, les seuls bons palestiniens sont ceux qui acceptent d'être les harkis d'Israël.
Et c'est ce que ces lobbys reprochent aux militants du Hamas qui refusent d'être les supplétifs de Tsahal. Est-ce que les partis de gauche en France ont-ils retenu la leçon de la guerre coloniale en Algérie? En 1956, socialistes et communistes ont voté "les pouvoirs spéciaux" donnés à l'armée en Algérie pour combattre "les terroristes du FLN" en dehors du droit.
En diabolisant les Palestiniens, les partis de gauche et la presse en France votent symboliquement pour "les pouvoirs spéciaux" donnés à Netanyahu pour bombarder aveuglement Gaza au mépris du droit international. Quelle conclusion en tirer? En France, en politique étrangère, il n'y a qu'un seul parti de gauche: la France Insoumise. Et en cela, il est l'héritier de Jean Jaurès qui a été, rappelons-le, assassiné en 1914 parce qu'il refusait l'engrenage de la guerre.