Pousser des cris d'orfraie sur la mort de la langue française en Tunisie est vraiment pathétique. Ainsi donc le français risque de mourir du fait de son bannissement de l'espace public ?
Parce que les petits écoliers apprennent l'orthographe et révisent leur grammaire sur les enseignes des magasins ? La langue française ne mourra pas tant qu'il y aura des gens qui l'aiment sans idéologisation sordide et qui la maîtrisent.
Or, dans cette perspective, les états tunisien et français doivent assumer leur responsabilité. Nous, en repensant l'enseignement du français et la France en facilitant l'accès à cette langue, notamment par l'intermédiaire des chaînes télé.
La décision de passer au cryptage des chaînes les plus regardées en Tunisie s'explique par des raisons de gros sous mais la raison d'état doit prévaloir lorsqu'il s'agit de promouvoir l'image du pays et répandre sa culture. La mairesse de Tunis ne peut pas se substituer à l'état français. Circulez y a rien à voir.
...En réalité, ce qui les anime, c'est moins l'amour du français que la haine de l'arabe...ou de ce qu'il représente.
Que les enseignes soient en français ou en chinois, on n'en continuera pas moins de lire Zola, de rêver avec Rousseau, de se saouler avec Baudelaire et savourer le ridicule avec Rabelais. Quand l'idéologie tient lieu de programme d'urbanisation de la cité, on n'est pas sorti de l'auberge.
Ps: J'ai lu le débile plaidoyer de la dame Charfi en faveur de la langue française. Aucune profondeur, aucune originalité.
Ça ne vole pas haut. Elle me fait l'impression d'un plombier du dimanche cueilli à la sauvette sur la terrasse d'un café, qui n'en sait en plomberie pas plus que son employeur et qui se dit pour se justifier : après tout, il en aura pour son argent.
Je n'ai aucun problème avec la langue française. J'en aurai toujours avec les harkis de service.