L’Algérie en liesse après la démission de Bouteflika

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Cette révolution pacifique va-t-elle aussi « dévorer ses enfants » ?

L’Algérie en liesse après la démission de Bouteflika, nous redonne le goût du bonheur entrevu en Tunisie dans les premiers temps de la révolution.
Il n’a fallu que cinq petites semaines à ce soulèvement pacifique mais obstiné pour aller à la victoire.

C’était donc si facile que cela ? Non car ce sont cinq années perdues pour la transition démocratique, depuis que le président Bouteflika a rempilé pour un quatrième mandat en 1994 alors que déjà il se trouvait en incapacité de diriger le pays.

Il faudra donc analyser non pas seulement le mouvement populaire unitaire qui a conduit à cette victoire mais aussi la somme d’intérêts nationaux et internationaux qui n’a pas permis ce moment plus tôt. Il faudra également comprendre quelles inhibitions sans doute nées de la décennie de plomb, l’ont retardé.

Ce bonheur-là, nous le partageons mais nous nous inquiétons aussi de son devenir. Car un président s’en va mais le système demeure tant il est vrai que « rien n’est jamais acquis à l’homme » et que « quand il croit tenir son bonheur, il le broie. »

Nous le savons d’expérience huit ans après notre propre révolution. Nous accompagnerons avec empathie et solidarité le peuple algérien en espérant que le passé de l’Algérie sera vraiment purgé et en souhaitant que cette révolution pacifique -déterminante aussi pour le Maghreb - ne « dévorera » pas ses enfants.

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