Au-delà du déficit budgétaire estimatif de 8 milliards de dinars tel que prévu par la Loi de Finances 2021, le budget de l’Etat connaîtra cette année un déficit complémentaire d’au moins 50%.
En fait, le déficit budgétaire devrait dépasser le pallier de 12 milliards de dinars, essentiellement en raison d’une baisse des recettes fiscales, d’une masse salariale plus élevée, et de transferts supplémentaires aux entreprises publiques.
Pour fait court, nous sommes en face d'un effet de ciseau fatal et dévastateur :
1) Baisse des recettes fiscales (TVA impactée par la récession économique, I/S impacté par la récession et le nouveau barème).
2) Hausse des dépenses du titre I (alourdissement déraisonnable de la masse salariale, subvention ascendante des entreprises publiques en déconfiture).
Les perspectives économiques à moyen terme et la soutenabilité de la dette publique dépendront de la mise en œuvre urgente d’un plan de réforme intégral devant être adopté au courant de 2021 : restructuration de la fonction publique, normalisation de sa masse salariale, priorisation des subventions, entreprises publiques, équité fiscale, dispositifs anti-corruption, stimulation de l’investissement privé, résorption de l’économie de rente, intégration du secteur informel, etc…
Mechichi sait bien qu'il va être poussé à la sortie, même par son "coussin" parlementaire en l'occurrence Ennahdha. Pour tenter de prolonger son séjour, le pensionnaire de la Kasbah s'est résolu à baisser sa culotte au proprio de la place Mohamed Ali. Il s'en fout éperdument des dégâts causés et du naufrage induit, puisque c'est son successeur qui va tout recevoir dans la figure.