Le gouverneur de la BCT continue à faire fausse route, en croyant que l'inflation est titrée par une sur-consommation. Ignorant que l'inflation est essentiellement due au glissement du dinar, résultant lui même du dérapage des importations des biens de consommation superflus, il inflige une correction monétaire, qui vient exciter davantage l'inflation.
Naturellement, les plus grands gagnants sont les banques, grâce particulièrement à une marge additionnelle en intérêts sur les DAV (dépôts à vue) de l'ordre de 300 M²d (en terme annualisé). Le market maker en tire environ 60 M²d, sans fournir aucun effort d'investissement ni de qualité de service.
Il est important de rappeler que le Taux Directeur a grimpé de 5,00% à 7,75% en 12 mois d'intervalle (Mars 2018-Février 2019), ce qui procure aux banques une marge en intérêts de 275 points de base sur leurs DAV, soit plus de 800 M² dinars (en terme annualisé).
Evidemment, la part du lion revient à la BIAT (entre 160 et 200 M² d), ce qui va consolider davantage sa profitabilité incroyable (Bénéfice-après-impôt / PNB ’2017 = 31% contre 19% BNP-paribas et 16% Société-générale).
Par ailleurs, il y a lieu de souligner que l'oligarchie bancaire s'est fortement opposée à l'adoption d'une taxation exceptionnelle de 1% sur PNB (produit net bancaire), bien qu'elle ne représente que 5% de la rente additionnelle née du redressement du taux directeur.
Ce constat confirme encore une fois, que le pays est gouverné par la mafia du capital, via des agents rémunérés en extra.
Ceci étant, le Tunisien moyen a fini par comprendre que le ROI cherche à le ruiner pour le conduire aux insurrections.