Revenons aux rescrits fiscaux accordés aux gros rentiers du pays. Je ne suis pas surpris du propos fallacieux d’Omar El Béhi. On peut admettre qu'un simple citoyen ne sait pas faire le calcul pour comparer la rentabilité économique d'un GMS par rapport à d'autres activités.
Mais, un ministre est convenablement bien assisté pour se rendre compte aisément que la grande distribution est une activité rentière destructrice des branches génératrices de valeur ajoutée et créatrices d’emplois.
Pour avoir émis de telles affirmations, Omar El Béhi semble être bien chocolaté par les proprios des GMS, tout comme certains médias en quête de publicités et experts-comptables à la recherche de contrats.
Omar El Béhi omet de mentionner que les GMS génèrent une forte profitabilité grâce aux marges arrière imposées aux fournisseurs, aux sur-tarifications supportés par les clients, et aux produits en intérêts sur l'excédent de trésorerie nés du décalage entre encaissement et décaissement, .....
Il oublie de souligner que les GMS sont de gros importateurs de biens de consommation superflus, et abîment de ce fait les réserves en devises sans aucun effort de compensation.
Enfin, il s'efforce de ne pas rappeler que le coût de création d'un emploi par les GMS est de l’ordre de 100 mille dinars (voire plus), contre ≈40 mille pour l'industrie, ≈10 mille pour l'agriculture et ≈5 mille pour les services & petits métiers.
A qui profite l'affolement du TD?
Le gouverneur de la BCT continue à faire fausse route, en croyant que l'inflation est titrée par une surconsommation. Ignorant que l'inflation est essentiellement due au glissement du dinar, résultant lui-même du dérapage des importations des biens de consommation superflus, il inflige une correction monétaire, qui vient exciter davantage l'inflation.
Naturellement, les plus grands gagnants sont les banques, grâce particulièrement à une marge additionnelle en intérêts sur les DAV de l'ordre de 300 Md (en terme annualisé). Le market maker en tire environ 60 Md, sans fournir aucun effort d'investissement ni de qualité de service.