Certes c’est un bon chic bon genre, un malin séducteur, un subtil orateur, …. Malgré ses 3 ans de règne, un bail suffisamment long, alors que ses prédécesseurs n’ont jamais gouverné plus de la moitié, il n’a pu ni honorer ses engagements, ni tenir à ses promesses, ni implémenter les réformes requises, pour sortir un bilan catastrophique tant en termes de prestations politiques qu’en termes de résultats socio-économiques.
Ayant promis de faire la guerre contre la corruption, il s’en est servi pour régler ses comptes avec ses ennemis et séquestrer ses opposants. Quand aux véritables prédateurs, il a préféré les caresser dans le sens du poil.
Étant bien conseillé en offshore, il s’est en effet rapproché des gros malfaiteurs, non pour explorer leurs nuisances à la Nation, mais pour trier les plus puissants et envisager des partenariats win-win.
Par conséquent, les activités de rente ont prospéré, les business d’importation de biens de consommation superflus se sont développés, l’économie souterraine accrue, la fraude douanière s’est émancipée, l’évasion fiscale est devenue le monopole des familles puissantes, la fuite de capitaux s’est intensifiée avec les acolytes de Ben Ali.
L’aggravation des déficits jumeaux, l’alourdissement du surendettement extérieur, l’inflation galopante, la dégringolade du dinar, la généralisation de la dépravation, la pénurie des médicaments, la dégradation de la santé publique, la fragilisation des infrastructures hydrauliques, la détérioration de l’enseignement public, l’amplification du banditisme pluridisciplinaire, l’accrue de l'insécurité urbaine, etc… semblent ne pas être placés au centre de ses préoccupations, sa tête étant tracassée par la réalisation de ses ambitions personnelles au dépens des intérêts de l’État.
Afin d’être constamment protégé contre une éventuelle motion de censure pour gouvernance préjudiciable du pays, il s’est résolu à faire équipe avec Ghannouchi, après avoir mordu la main de son sélectionneur.
Au-delà de son bilan abominable et de ses promesses mensongères, le franco-américain entend faire pire que Ben Ali sans courir beaucoup de risques, dans la mesure où il peut sauter dans le premier avion au moindre retour de manivelle, en vue de rentrer chez lui et se faire offrir maison pognon pour feuille de route bien exécutée et services bien rendus.
Alors, comment de raisonnables électeurs et de jeunes votants pourraient envisager de trancher en sa faveur ?