Officiellement nous sommes ce soir à 29 porteurs de virus en Tunisie, dont 1 patient rétabli. D'après Quantylix le nombre de cas détectés est en deçà du nombre de cas réels, car le test ne concerne que les cas "douteux" alors que la durée d’incubation du virus est de 14 jours en moyenne. Comme le montre ce graphique, le scénario pessimiste donné un effectif de 46 porteurs.
Vu le nombre de décès enregistrés aujourd'hui en France (89 morts, portant le bilan à 264 depuis le début de la crise), la courbe épidémique française accélère sa croissance sans changer de courbure, et ne semble pas pouvoir atteindre son maximum les prochains jours.
Malgré l'État d'urgence sanitaire décrété et l'instauration d'un confinement total, l'inertie épidémique en France ne sera brisée qu'au terme de la période d'incubation (>14 jours), soit à partir du début Avril. Ce n'est qu'à ce moment-là, que la courbe pourra ralentir et commencer à régresser.
Quant à la Tunisie, le moment de la casse de l'inertie épidémique est imprévisible et ne peut être estimé qu'à partir du premier jour de mise en confinement général et draconien.
En revanche, les demi-mesures décrétées ces deux derniers jours s'avèrent pas du tout efficaces ; voire fâcheusement préjudiciables. Entre temps, le "tsunami épidémique" se rapproche rapidement de nos côtes sans être visible aux jumelles.
Espérons que notre binôme exécutif puisse se ressaisir pour décréter rapidement ce qu'il aurait dû décider le 17/03/20, avant qu'il ne soit trop tard.
Le confinement doit démarrer rapidement afin de coller au calendrier de nos principaux partenaires économiques.
S’il ne venait pas à être immédiatement programmé, l’épidémie ne pourrait pas être contenue, s’étalerait sur une plus longue période, et causerait le décès de dizaines de milliers de personnes qui nous sont chères, voire des centaines de milliers.