Boualem Sansal n'aurait pas dû être arrêté parce qu’émettre une opinion, aussi absurde soit-elle, ne constitue pas un délit dans un Etat de droit.
Il aurait dû être invité à un débat contradictoire télévisé où il aurait à exposer à l'opinion publique algérienne ses positions sur la frontière ouest de l'Algérie et sur la guerre à Gaza.
Demander sa libération est légitime, mais elle n'aurait de sens que si la demande concerne aussi tous les détenus qui croupissent dans les prisons depuis des années pour avoir exprimé leurs opinions sur la gestion de l'Etat.
Si le gouvernement libère seul Sansal, cela signifierait qu'il cède aux pressions extérieures et fait fi des revendications des démocrates de son propre pays.
Espérons que si Sansal est libéré, tous les détenus politiques arbitrairement arrêtés le seront aussi.