Force est de constater que nos gouvernants et leaders d’opinion médiatisés sont majoritairement libéraux, pour ne pas dire ultra-libéraux! Les débats sont orientés et les médias sont, dans leur quasi-totalité, complices du pouvoir.
Le libéralisme économique exacerbé est par essence l'antidote du souverainisme constructeur, éducateur. L'idéologie libérale est même en nette recule dans nombre de pays occidentaux. La France, par exemple, a pesé de tout son poids pour opposer un "Niet" définitif au TAFTA; au même temps elle exerce une pression insoutenable sur la Tunisie pour la contraindre à l'acception de l'Accord sur l'ALECA. Ce n’est pas comme ça qu’on traite entre partenaire!
Nous avons besoin d’une véritable stratégie globale de développement et d’industrialisation du pays. Cette stratégie ne passe sans doute pas par : la privatisation totale des banques publiques et le changement de notre régime de change, comme ils l’exhortent nos dirigeants.
Basculer d’un régime de change d’arrimage souple (mixte) à un régime de change totalement flottant serait désastreux, terriblement catastrophique pour notre économie. Le glissement du dinar de 45%, en moins de 5 ans, en est l'illustration parfaite des dangers qui guettent notre pays. Je pense d'ailleurs, que nos autorités monétaires nous cachent la vérité sur la nature de notre régime de change. La rapidité des récentes vagues de dépréciation du dinar laisserait penser que nous avons déjà basculé dans un régime flottant où l'offre et la demande qui font la loi ?
Un avantage comparatif se construit, un combat de tous les jours; les dotations naturelles et factorielles ne suffisent pas. Il faut doter le pays d’une stratégie de remontée de filière en assurant en input tout le processus de production. Se limiter à une seule branche, étape, de la division internationale des processus productifs (DIPP), comme c’est le cas souvent aujourd’hui, est un échec assuré !