Contrairement à beaucoup de candidats sans passé militant et dont les moyens financiers atteignent, à l’occasion de cette campagne présidentielle, des proportions démesurées, abusives et outrancières ; Hamma est un enfant du peuple, une figure nationale de très longue date : Un homme authentique attachée à notre tunisianité, à nos traditions et à nos valeurs républicaines. Son dernier ouvrage "L'individu et le collectif dans la liberté et l'égalité" est une brève autobiographie qui illustre suffisamment la hauteur du personnage. Aussi, il connaît chaque centimètre de notre territoire et presque chaque famille ; il est tellement proche.
L’argent. Ô combien sensible. Notre candidat ne sent pas le "Fric", le "pognon" comme beaucoup de ténors nationaux. Au contraire, il sent l’odeur de nos terres profondes car il aime notre pays, notre tunisianité. Il va souvent à l’encontre de nos concitoyens les plus démunis, dénués. C’est un militant de conviction très actif ; il sera un Président fidèle à la République, attentif et proche du peuple.
Son militantisme ne s’est pas passé sans heurt. Hélas, souvent il avait payé le prix fort, même très fort, de ses engagements et de sa fougue : Pour ses idées, Hamma avait connu la prison et la torture ; il a même frôlé la mort : Lors d’un de ses récents passages télévisés dans l’émission de Myriem BelKadhi, Il s’est rappelé, non sans douleur, les années de plomb de la fin des années 60 et début des années 70 : « C’était une période terriblement sombre pour la Gauche tunisienne ; dehors, on était pourchassé et dans les prisons torturé» disait-il, avant d’ajouter : « Après une journée entière de torture et de supplice, mon bourreau me traina, tard l’après-midi, devant une tombe fraîchement creusée ; il me demanda, en ayant son révolver pointé sur ma tête du côté pariétal, " le Che Guevara fut assassiné où ?" je répondis -en pensant que j’allais y rester cette fois-ci pour de bon- dans les montagnes, à la Higuera en Bolivie, en Amérique du sud ; il rétorqua "tu vas crever ici, comme lui". En fait, c’était une tombe pour faire peur, pour faire parler les détenus. »
Sa famille avait aussi en pâti, enduré. Radhia, que tous les Tunisiens appellent affectueusement ainsi, avait terriblement souffert. Notre Rosa Luxembourg nationale est une figure emblématique de la gauche tunisienne. Son amour et sa fidélité ont été déterminant dans la vie de Hamma. Ce couple mythique a toujours su rester digne malgré les épreuves.
Hamma est doté d’un charisme casuistique ; il est aussi pragmatique et limpide : il a appris à fuir les abstractions, les théories figées et d’avantage encore les idéologies du passé.
Il saura endosser, enfiler, l’armature présidentielle et incarner les valeurs de la République.
Hamma, pour toutes ces valeurs, je vous soutiens.
Ezzeddine Ben Hamida: Docteur en Sciences économiques. Professeur de Sciences économiques et sociales