Il y a deux ans, Nadia Akacha était une parfaite inconnue du peuple tunisien. Pendant ces deux dernières années, elle s'est distinguée par une étrange omniprésence dans toutes les apparitions et activités présidentielles aussi bien au plan national qu'international .
Sa mission de Cheffe de cabinet présidentiel dont les prérogatives administratives délimitées ont été largement outrepassées, s'est érigée en un rôle de figuration permanente dans toutes les instances y compris sécuritaires. Auquel rôle, on a prêté preuve de confiance, de l'influence voire de la manipulation.
Dans son annonce de démission de ses fonctions sur le réseau social, la dame discrète, témoin et gardienne de tous les secrets du Palais a décliné son désaccord " sur des questions fondamentales concernant le devenir du pays ?!?!"
Une révélation publique ! Aurait-elle été réellement mise à contribution dans les orientations et choix de cette étrange gouvernance de ces deux dernières années ? En avait-elle la compétence, la vision et la légitimité.!! Un fait inédit, jamais un chef de cabinet présidentiel n'a été associé à la conduite des affaires de l'Etat ou alors ce n'en est pas un.
A mon sens, sa véritable mission a dû être torpillée ou en a- t-elle pu pressentir le terme. Une mission pour laquelle elle s'est trouvée là où elle devait être, qui n'est pas le fait du hasard ni le fruit d'un choix complètement souverain. Emergeant de nulle part, l'étrange dame s'apprête à partir vers d'autres cieux en emportant nos bien étranges secrets d'Etat.