Reprenons les choses par le principe des lois qui régissent les partis et celui des associations dans la majorité des démocraties occidentales et autres ainsi qu'en Tunisie ou les pas des législateurs titubent entre le constitutionnel et le politique.
Les lois qui règlementent la vie et activités des partis, délimitent en premier lieu leurs champs d'activités et contrôlent la transparence de leurs fonds. En période pré- électorale et électorale législative et présidentielle, les partis sont sujets à des restrictions et des règlements sous peine d'exclusion de la course et cela est parfaitement démocratique.
Les associations et fondations sont également régies par une loi qui délimite aussi leurs activités, les campagnes politiques visant les élections législatives et présidentielles sous couvert d'activités humanitaires ne sont pas permises et cela également est parfaitement démocratique.
Vraisemblablement, l'amendement de la dernière heure de la loi électorale obéit plus à un réajustement politique électoral qu'à un souci de perfectionnement d'une loi qui était floue et sujette à plusieurs interprétations.
Le résultat est perçu comme une exclusion de candidats venant du monde des associations qui ne sont pas plus angéliques et qui usent ouvertement de campagnes publicitaires, de sensibilisation à large spectre à caractère politique avec d'immenses moyens matériels échappant à tout contrôle financier et fiscal et affichant publiquement leurs intentions de candidatures aux élections présidentielles alors que le cadre juridique de leurs associations et fondations ne le permet pas.
De plus, l'amplification d'un éventuel positionnement dans les sondages de certains cabinets de statistiques a joué en leur faveur et défaveur et a peut être provoqué une crainte irrationnelle chez notre classe politique et prouvé une fois de plus son immaturité politique.
D'autant plus que ces gens là, ces candidats de l'anti système n'ont pas de poids politique, ils font du populisme qui ne peut être rassembleur, ils récoltent simplement et illégitimement le mécontentement et le désenchantement de 8 années de mauvaise gouvernance. Le tableau général tel qu'il se présente est un véritable miroir aux alouettes.