Quels que soient les propos échangés en aparté entre le chef d'état tunisien et le chef d'état turc concernant des dossiers sécuritaires, leur teneur est strictement confidentielle et ne doit en aucun cas faire l'objet d'une déclaration affirmative ou infirmative provenant d'un membre du cabinet présidentiel chargé de l'information.
La mission de cette dernière ne consiste pas à divulguer des versions d'entretiens réels ou imaginés pour la promotion de l'image du chef de l'état. La réaction du chef de cabinet a été cinglante mais on aurait souhaité n'avoir eu connaissance ni de l'une en enfreinte des règles diplomatiques ni de l'autre aussi révélatrice d'un grain de sable dans la nomenclature des hommes et femmes du Président.
Quand la communication de la Présidence est claire et concise concernant nos priorités nationales dans le cadre légal des relations diplomatiques bilatérales et multilatérales, les médias et l'opinion publique ne peuvent s'improviser en experts en matière de politique étrangère et se perdre dans des errances de visions et de partis pris vis-à-vis d'un conflit de pays de proximité certes mais complexe et nœud gordien d'enjeux internationaux où l'angélisme ne figure ni d'un côté ni de l'autre.