Aucune guerre n'est humanitairement justifiable sauf celles légitimes de libération nationale en temps de colonialisme et d'agression de souveraineté territoriale nationale en temps de paix.
L'histoire universelle est jalonnée de guerres et de dévastation humaine. Le 20 -ème siècle fut témoin de deux grandes guerres meurtrières avec des millions de morts et la destruction d'économies et d'infrastructures de plusieurs pays européens et de leur reconstruction au prix de gigantesques efforts économiques et humains.
La Russie a été un des pays les plus touchés aux plans, industriel et humain, des répercussions néfastes de la 2 -ème guerre mondiale. La reconstruction de L'Union Soviétique s'est faite sur la base d'une grande militarisation et armement des plus modernes et sophistiqués dans un contexte international de guerre froide et de compétition militariste avec le Monde occidental dit "Libre", précisément les États-Unis d'Amérique.
L' équilibre de la Terreur avec détention de l'arme nucléaire des deux parts a longtemps dominé les relations Est-Ouest avec des pics d'exacerbation de crises ponctuelles telles que, celle de la "Baie des cochons" à Cuba en avril 1961 et l'installation des missiles soviétiques en 1962 rapidement désamorcée mais dont les américains ont gardé un souvenir d'alerte indélébile de démonstration de force militaire soviétique à quelques milliers de km de leurs côtes.
Le Monde occidental avec ses pays vassaux et la Constellation soviétique avec ses pays satellites limitrophes et même lointains se sont opposés de manière ouverte et déclarée aux plans idéologique, politique, et économique avec une course effrénée d'armement dissuasif et une guerre sans merci menée par leurs services de renseignements respectifs.
Depuis l'avènement de la Perestroïka russe initiée par Gorbatchev et la chute du Mur de Berlin, le démantèlement de " l'Empire Soviétique" et la création de la Russie et l'indépendance des États anciennement soviétiques, les relations Est-Ouest ont connu une forme de reconfiguration politique apparentée à une normalisation et pacification inédites jusque-là.
Avec Vladimir Poutine, homme de renseignement et d'appareil d'état centralisateur, la reconsidération de cette nouvelle configuration d'apparence est remise à l'ordre du jour. Les antagonismes relatifs à la sécurité militaire nationale frontalière et même des pays voisins s'érige en priorité géostratégique.
L'OTAN et la stratégie de sécurité nationale russe n'ont jamais fait bon ménage.
Les pays membres de L'OTAN réfléchissent et agissent dans un esprit "d'impérialisme" sécuritaire hégémonique et la Russie, sous le commandement de Poutine, est intransigeante sur la sauvegarde et démilitarisation des états de la région limitrophe de sa souveraineté nationale.
Deux concepts opposés et de plus en plus exacerbés s'affrontent actuellement, des pays occidentaux déterminés dans leur stratégie de pouvoir militaire et d'atomisation et subordination idéologique et militaire des petits États se trouvant dans la sphère de voisinage et d'influence russe et la volonté du nouveau "Tsar" russe de restaurer pleinement le rayonnement de puissance mondiale économique, militaire et sécuritaire de son pays.
L'Ukraine, malgré ses richesses minières et naturelles est un maillon faible et s'avère victime de l'éclosion de cette nouvelle configuration internationale et son jeune président inexpérimenté et homme de paille semble avoir été dupé par une promesse de soutien logistique des pays de L'OTAN mais qui s'avère non effectif.
Le combat est inégal aux plans stratégique et logistique. Une guerre probablement éclair, qui n'est pas conçue pour s'installer dans la durée mais qui a été sûrement préconisée et préparée depuis longtemps par la nomenclature russe.
Une tragédie humaine se joue toujours en raison du cynisme des puissances hégémoniques et du rêve de grandeur des uns et des autres. Pertes humaines, infrastructure détruite et des milliers de réfugiés ukrainiens et ressortissants étrangers en danger…
"Guerre et Paix" grand ouvrage classique du grand auteur russe Tolstoï se reflète d'une manière cyclique dans l'Histoire de la Grande Russie.