Le long de cette journée de la 66 -ème commémoration de l'indépendance de notre pays, un sentiment de tristesse doublé de frustration m'ont habitée. Cet événement fondamental dans notre histoire nationale n'est fêté nulle part, aucune cérémonie officielle ni de signes de commémoration festive populaire.
La tenue d'un conseil ministériel avec à l'ouverture, quelques mots laconiques rappelant la date du 20 mars et dont l'objectif et teneur essentiels sont la promulgation de décrets présidentiels pour commémorer la fête de notre indépendance est une grande première, du jamais vu ! Organiser Une cérémonie officielle ne relève pas du formalisme ou d'un protocole désuet c'est une obligation de devoir de mémoire nationale.
Toutes les Nations et États valorisent leurs fêtes nationales particulièrement celles qui marquent les événements qui les ont libérés d'un joug colonial et leur ont permis de vivre dans la liberté, souveraineté et dignité.
Sans cette indépendance, nous ne serons pas ce que nous sommes et ceux qui nous gouvernent ne serons certainement pas aux commandes du pays.
Le devoir de mémoire est l'expression de la fierté des peuples de leur histoire, du sacrifice de leurs héros et luttes patriotiques d' hommes et de femmes valeureux qui leur ont restitué leur liberté et identité nationales.
Il incombe aux gouvernants dans le monde entier de respecter leur Histoire Nationale et d'honorer leurs héros et leaders historiques, ne pas le faire, taire leurs noms, leur œuvre, ne pas leur rendre hommage, vouloir effacer la mémoire collective d'un peuple ne peuvent que souligner leur petitesse et leur absence de sens de l'état et de l'histoire.