Faouzi est décédé, emporté par cette horrible maladie. Nous avons tous été foudroyés par la nouvelle d’autant plus que dans ses récents écrits il semblait annoncer qu’il prenait le dessus. Les tout derniers écrits cependant étaient funestement annonciateurs.
J’ai connu Faouzi au lendemain de la révolution. Avec quelques amis, rencontrés sur les forums nous voulions faire triompher les idéaux de la révolution. Nous nous mîmes à nous rencontrer assidûment, nous étions de toutes les sensibilités. Faouzi venait de Ettakatol et vouait une admiration infinie à Mustapha Ben Jaafar.
Affable, prévenant, courtois il nous frappait par la douceur de son contact mais surtout par sa foi inébranlable en la démocratie et dans un avenir radieux pour la Tunisie.
Longtemps j’avais cru, avant de le rencontrer, que Faouzi ressemblait à Léo Ferré. Sur sa page Facebook il a toujours affiché, en lieu et place de sa photo propre, celle du chanteur de l’anarchie et de l’avant-garde tant il était passionnément admiratif.
Il avait un hobby, le tennis et une passion, les mathématiques. Les derniers temps il cherchait ardemment à faire publier, en arabe, un grand ouvrage de mathématiques, hélas sans succès.
Faouzi est parti mais son souvenir demeurera. Puisse-t-il reposer en paix pour toujours.