D’abord redonner de bonnes couleurs à la politique comme si on se remettait d’une maladie, redonner, osons le terme, de la dignité à ce principe violenté par une présidence chaotique.
Il n’est nul besoin de revenir sur telle ou telle péripétie, comment cet homme a décimé son entourage en « virant » à tours de bras ministres, conseillers et hauts fonctionnaires, comment il a « placé » dans les sphères les plus hautes sa fille, ses fils, son gendre, ce dernier devenant l’architecte du nouveau Moyen-Orient avec son fameux pacte du siècle.
Tout ceci, on passerait presque dessus si la politique n’était descendue si bas que les démêlés de Monsieur Trump avec une porno-star avaient réussi de faire de Stormy Daniels une célébrité internationale bien plus que les prix Nobel américains.
Cet homme, à force d’embardées et d’outrances, avait réussi à faire valider le mensonge comme « un fait alternatif » et les vérités comme des « Fake News » …. À en perdre la boussole.
La deuxième chose c’est que la défaite de Trump mettrait fin, du moins espérons-le, à cette vague de national-populisme. Tous ces dictateurs, porte-drapeaux de ce courant, pour beaucoup des « têtes fêlées » se réclament de l’esprit de Trump sinon de sa protection et de sa complicité.
Un Bolsonaro au Brésil qui n’en a cure que l’Amazonie brûle, un Modi en Inde qui pratique, au vu et au su du monde entier la discrimination religieuse, un Duarte aux Philippines qui pratique le meurtre extra-judiciaire de façon « industrielle », tous ces êtres dangereux ont été hélas portés au pouvoir, tout comme Trump, par le suffrage universel en caressant le monstre tapi dans chaque peuple : le national-populisme.
Il faut espérer que la chute de Trump mette un coup-d’arrêt à la dévastation de cette vague et en signe le début de la fin.
Enfin le monde va se réveiller en considérant que la politique n’est pas qu’un vulgaire « bizness » et qu’il faut en éloigner tous les charlatans et tous les bonimenteurs.