Dans l’intervention du président de la République il n’y a pas le moindre sentiment de compassion pour nos compatriotes victimes de la COVID. Ce dernier ne manifeste aucun intérêt pour l’état des lieux en matière de lutte contre la pandémie.
Son allocution est tout simplement un appel du pied à l’institution militaire en contradiction totale et absolue avec la tradition de la République depuis les origines.
Sa lecture de la constitution est toute personnelle et paraît fantaisiste même pour les novices en droit constitutionnel. Les tourments de la Tunisie ne sont pas encore finis.
La responsabilité du président de la République dans le désastre de la COVID.
10.000 morts, probablement plus, une calamité, un désastre. Dans des sociétés éclairées devant de telles désastres on nomme le ou les responsables, c’est un devoir qu’elles s’imposent, c’est un acte de salubrité publique.
Bien sûr que dans ce drame « le Tunisien » est responsable mais bien plus parce qu’il a délégué son sort à des représentants, on pourrait presque l’absoudre tant il a été infantilisé. Il faut tenir pour responsables ceux qui lui ont juré de lui éclairer le chemin : députés et chef de l’État.
Le chef de l’État vient en premier lieu. Il est responsable de ce désastre au premier chef. Le président de la République n’a rien vu venir et pourtant.... Le chef de l’État n’a rien fait et pourtant…Même sur le plan de la symbolique et de la pédagogie, il n’a porté le masque que presque contraint et forcé.
Dépositaire de la volonté de la nation, comme il se plaît de le croire et sensé porter un magistère, il se devait d’influencer le comportement des Tunisiens.
Il avait à sa disposition une immense caisse de résonance qui était le conseil national de sécurité. Les très importants leviers de ce conseil lui permettaient de rester en contact avec les tunisiens et s’il l’avait voulu il aurait pu sonner « le branlebas » contre le fléau.
Malheureusement, il a préféré se livrer à une médiocre politique politicienne d’usure de ses rivaux, alors que l’instant était à « la levée en masse ».
L’homme n’avait pas su, n’avait pas pu, il n’avait pas simplement l’envergure et n’était pas à la hauteur d’un défi historique.
Pire que cela, par ses foucades et ses petits « complots », il a systématiquement empêché depuis les élections voilà bientôt 2 ans, tout travail gouvernemental.
Le point de mire a été, tout au long de faire échec au chef du gouvernement et par conséquent au gouvernement.
Comment dès lors prendre la mesure de ce fléau et engager une politique anti COVID sinon allumer ici et là quelques contres feus, comme les dernières mesures.
Dans l’échelon des responsabilités qui ont conduit au désastre actuel du COVID nul doute que la responsabilité du président de la République vient au premier chef.
Le président de la République est moralement responsable des 10.000 morts.