Le mouvement de solidarité avec la Palestine qui se propage dans les universités occidentales et atteint même le Japon prend un tour historique par ses méthodes (les étudiants recourent ici et là à la grève de la faim pour dénoncer les violences policières) comme par ses revendications (la coopération avec les universités israéliennes est contestée).
Dans des centaines d’universités à travers la planète, c’est le printemps mondial pro-palestinien.
Les États occidentaux se montrent à la hauteur de leur rôle d’États policiers réprimant sans ménagement les protestations des franges les plus conscientes de leurs sociétés.
Dans les universités algériennes, règne un silence de mort. L’État algérien est plus radical : c’est un État fossoyeur qui veut enterrer vivante la société et n’être plus qu’un gardien de cimetière.
La jeunesse algérienne, si sensible à la cause palestinienne, est exclue du printemps de la solidarité.
Afin que les gérontocrates, vieillards arthritiques incapables de plier les genoux ou de brandir le poing sans risquer l’évanouissement, soient les seuls à chevroter leurs discours versatiles.
L’Algérie, un pays jeune peuplé de jeunes. Quelle tristesse !