Ceux que réjouit l’assassinat de Hassan Nasrallah…

L’assassinat de Hassan Nasrallah, hier 27 septembre, lors d’une attaque israélienne dans la banlieue Sud de Beyrouth qui a provoqué un nouveau massacre de la population civile semble réjouir une partie de l’opinion arabe à en croire certains médias, notamment du Golfe.

Une campagne de suspicion sur les capacités combattantes du Hezbollah avait été déclenchée dès avant la mort de son leader, dans la résurgence du ressentiment cultivé contre le parti chiite depuis qu’il s’était impliqué, aux côtés du régime de Bachar Al Assad, dans la guerre civile syrienne de la précédente décennie.

Cette campagne et la désaffection alimentée par certains régimes et milieux éditoriaux arabes à l’endroit d’un mouvement de résistance qui démontre depuis des décennies la constance de son opposition à Israël sont symptomatiques de la régression de l’idéal de résistance aux menées criminelles et expansionnistes d’Israël, au profit de l’alignement dans le conflit chiite-sunnite entretenu depuis le prétendu « printemps arabe ».

On exhume la rengaine sur les « massacres du Hezbollah » en Syrie en oubliant de préciser que ce parti n’est entré dans le conflit qu’en 2013 alors que les mercenaires djihadistes armés et financés par les États du Golfe sous le patronage américain avaient commencé leur travail de dévastation depuis la fin de l’année 2011. La prétendue « révolution syrienne » n’a jamais été en effet qu’une immense entreprise de subversion téléguidée de l’étranger comme devait le reconnaître l’ancien premier ministre qatari Hamad Ben Jassim lors de son grand déballage de 2017, au plus fort du différend entre Doha et Ryad.

Confirmant que les deux pays avaient soutenu militairement la branche syrienne d’El Qaeda, il avait précisé que « le soutien militaire aux insurgés syriens transitait par la Turquie et se faisait en coordination avec les forces américaines, turques, qatariennes et saoudiennes ». Selon son propre aveu, le seul trésor qatari a déboursé pour financer l’opération la somme de 137 milliards de dollars.

Le Hezbollah avait d’autant plus motif à s’impliquer que les hordes djihadistes à la solde des monarchies et de l’Occident recevaient ouvertement l’appui logistique et aérien d’Israël.

Ceux qui exploitent pernicieusement les actuelles déconvenues du Hezbollah tentent de redonner vie à l’alliance sunnite contre l’Iran dont le seul objectif était de préparer la normalisation avec Israël.

On peut à bon droit faire au Hezbollah le reproche d’avoir secouru un régime syrien coupable de crimes de masse contre ses ressortissants, mais dans le déchaînement d’atrocités perpétrées par toutes les parties au conflit (les allégations d’exactions attribués au parti chiite étant celles qui ont été le moins attestées), il faut au moins lui reconnaître une fidélité jamais démentie à son engagement contre Israël.

Quoi qu’il en soit, alors que le Hezbollah ne s’est impliqué dans la présente confrontation qui lui coûte si cher que pas solidarité avec Gaza, abandonnée à son sort par tous et d’abord par ceux qui le dénigrent, on commence à déceler dans les propos de certains commentateurs qui disent soutenir la cause palestinienne des réserves sur la stratégie du Hezbollah qui ne peuvent que ravir les criminels israéliens.

Or, il est clair que dissocier le combat de la résistance palestinienne de celui de la résistance libanaise, dans des circonstances telles que celles d’aujourd’hui, équivaut à renier les deux.

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