Endettement qui avoisine les 58% du PIB et 200% de nos recettes fiscales. 63% de nos dettes sont libellées en devises, particulièrement en euros. Des nouveaux emprunts sur les places financières internationales sont en préparation ; les taux nominaux envisagés dépassent forcément les 6% !
Notre monnaie sur le marché de change se déprécie et même sa dévaluation, par nos autorités monétaires, est envisagée. Encore faut-il que les instances internationales, en l’occurrence le FMI et la Banque Mondiale, nous en donnent l’autorisation ?
Notre classe politique est inconsciente des dangers qui guettent notre patrie. Leurs obsessions et ambitions personnelles associées à leur médiocrité intellectuelle font d’eux des Jean-Bedel Bokassa et des Fulgencio Batista. L’un et l’autre avaient ruiné leur pays et permis aux puissances étrangères de s’immiscer dans leurs affaires ; pis, à saccager, piller, dévaster leurs économies.
Chadly Ayari
Quant aux responsables de notre politique monétaire et financière sont à l’image de la famille traditionnelle de type patriarcal : d’un côté, un père dominant (Chadly Ayari), autoritaire et imbu de sa personne et, de l’autre côté, un fils (Slim Chaker) à la faible personnalité, incapable de s’opposer à son père par manque de compétence.
1/ L’ombre de 1881 plane… !
Mohamed El-sadik bey (1813 - 1882)
Des entreprises qui plient bagages, des fuites des devises, évasions fiscales, des privatisations des entreprises publiques,… Bref, le pays s'enlise et la révolution se transforme en butin de guerre. Entre ambitions personnelles et médiocrité intellectuelle la classe politique tunisienne me rappelle le despotisme politique de Mhamed Bey en 1857 et Mohamed Sadok Bey en 1864. Le résultat fut le traité du Bardo du 12 mai 1881; la Tunisie est "amicalement" envahie par les troupes françaises. Et cette fois-ci qui va nous envahir "amicalement"…?
2/ …La France est toujours là… !
Chadly Ayari, vient de publier une étude « Elément pour une stratégie de développements économique et social à moyen terme en Tunisie ». Étude élaborée bien évidemment, en large partie, avec ses amis français. Le Gouverneur de la BCT est dans le rouage du pouvoir depuis plus de 60 ans. Il a même conçu dans le passé des plans de développement. Résultat : Une révolution contre la pauvreté, le chômage et pour la dignité !
Notre « Francomane », monsieur Chadly Ayari, a permis à François la Gouyette, Ambassadeur de France en Tunisie, de s'immiscer dans nos affaires internes en siégeant au sein même de la BCT. En effet, ils ont créé ensemble un groupe de réflexion sur les orientations stratégiques économique, industrielle et agricole de la Tunisie. Inutile de préciser : D’autres personnalités françaises y siègent !
3/ …François Gouyette serait-il un Ambassadeur aux ambitions impérialistes ?
François Gouyette
François Gouyette a été en poste en Libye et l'ami de Kadhafi. Ceci ne l'a pas empêché pourtant de déclencher les hostilités contre lui. Un arabisant hors pair, tout comme Léon Roche (Consul de France à Tunis à l'origine du Pacte Fondamentale de 1857) et Théodore Roustan (Consul de France à Tunis de 1874-1882); monsieur Gouyette s'immisce de plus en plus ouvertement dans nos affaires. Il s'est lié d'amitié avec certaines personnes très influentes.
L'ombre de 1881 plane! Monsieur François Gouyette, spécialiste des renseignements, ne doit-il pas quitter sans tarder la Tunisie ? Il représente en effet un vrai danger sur notre souveraineté nationale, voire même notre sécurité.
En effet, Jean-Yves Le Drian, Ministre français de la défense, a multiplié ces derniers moments ses voyages à destination de l'Algérie et la Tunisie pour convaincre les états-majors de ces deux pays de rentrer en guerre contre certaines factions tribales en Libye pour pacifier ce territoire. Bien évidemment, la France, "pays ami", s'engage à assurer l'approvisionnement de nos militaires en armes. Cependant, c’est nos enfants qui risquent leur peau ! Une sacrée "amitié", n'est-ce pas?
4/ Les ambitions individuelles surplombent l’intérêt collectif ?
Notre ancien ambassadeur en France, monsieur Adel Fekih, après son départ du 25 Rue Barbet de Jouy à Paris, a rejoint le constructeur aéronautique Airbus en qualité de Vice-Président, au sein du nouveau groupe d’affaires pour l’Afrique. Celui qui était donc sensé représenter et défendre nos intérêts s'avère un ami intime de l’ancienne puissance coloniale.
Celui qui avait soutenu en 2012 sa nomination c’était monsieur Mustapha Ben Jaafar. Celui-ci, ayant d’ailleurs la double nationalité, rêve aujourd'hui, à 84 ans et à son tour, d'occuper le 25 Rue Barbet !
Sommes-nous dans une République bananière ? Notre proximité géographique avec la France s’avère-t-elle une malédiction ?
5/ Autre exemple de la médiocrité intellectuelle de nos politiques :
Charles De Gaulle à Tunis dispose de toute une Rue puisqu’elle porte majestueusement son nom! Une bibliothèque porte aussi son nom, au sein des locaux de l’ancien lycée Carnot. Et pourtant…pourtant, cet individu avait commis un abominable massacre en Tunisie-même lors de la Guerre de Bizerte en 1962. Ce personnage abject avait donné aussi le 8 mai 1945 l'ordre de tirer sur des manifestants pacifiques en Algérie; le résultat fut un massacre ! Ces manifestants ne réclamaient que leur émancipation de la force coloniale. C'est-à-dire la même chose qu'il exigeait lui-même pour son pays auprès des forces allemandes.