L'image à la rame

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On se souvient de cette image d’Épinal- d’épinard dont la persistance rétinienne imprime encore notre inconscient collectif consterné :

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Ce summum de la communication fabriquée à coups de gros clichés tartignoles, ce caviar frelaté pour tout bon sémiologue.

Bref, ce naufrage.

Zorro étant reparti comme il était arrivé et les faiseurs d’images et d’opinions descendus de leur bétaillère, près de dix ans après on nous remet ce même couvert fait des mêmes grosses rames à potage et des mêmes pagaies à servir la soupe tiédasse du pipole pipeauté.

Ce chromo.

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Je m’étonnerai toujours du goût étrange des photographes pour l’humiliation volontaire, cette absence pathologique d’amour propre et cette tendance à l’empilage ; ce mitraillage de clichetons entassés et stéréotypés dans un remake burlesque du radeau de la méduse.

Obscène pantalonnade quand on pense aux milliers de migrants noyés et échoués dans l’indifférence générale.

En tout cas peut on voir ici l’illustration parfaite du journalisme embarqué (embedded dans la langue de Trump) du paparazzi pas étanche pataugeant dans le jacuzzi comme dans le marigot, jusqu’à boire la tasse.

Cette mare de connards.

Ainsi Macron waterproof, (dans la langue de Thatcher) marchant sur l’eau, en costard cravate et s’adonnant dans le petit bain, ce mauvais cloaque électoral, à la pèche miraculeuse.

A noter que même dans la pataugeoire, notre héros des grands fonds se passe héroïquement de gilet de sauvetage, ce qui le pose un peu là. (Mais très peu).

Franchement on peut se demander où des communicants du 21ème siècle, à priori en possession de tous leurs moyens, vont chercher des idées aussi niaises que ringardes.

On sait à quel point ils peuvent nous prendre pour des cons et le mépris de classe assumé du personnage central mais à ce point focal de pitrerie, l’idée qu’ils se font de notre modernité me laisse pantois.

Le produit Macron, tout à la gonflette, me fait irrésistiblement penser à ses deux clones horripilants d’une pub pour bagnole.

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Cette réclame où l’on rêverait que le grand con enferme définitivement le jeune morveux dans la boîte à gants.

C’est simple !

Il se dit dans les milieux autorisés de la propagande oligarchique que des milliers de paires de glands du genre viendraient prochainement hanter nos montées d’escalier et polluer nos sonnettes.

C’est bath !

Nonobstant le fait qu’ils doivent être probablement cent fois moins nombreux qu’une paire de couilles de Jéhovah

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Et qu’à l’issue des premières expériences de coups de pied au cul ils devraient vite être décimés par le français en vrai, je ne cache pas mon impatiente jubilation à les entrebâiller, vu qu’il ne m’a pas été donné de croiser de jeunes giscardiens depuis les années 70.

Paraît-il, voir les effets du formol pendant plus de quarante ans sur de jeunes cons d’écoles de commerce :

C’est moderne !

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