Ça s’est fait.
Dans le bordel généralisé et la confusion des idées, des valeurs et des mots, si les peuples deviennent relativement illisibles et prennent un malin plaisir à déjouer les pronostics et à briser les laborieuses fabrications de l’opinion, ils savent quand même aller à l’essentiel et mettre dans la poubelle de l’histoire les petits voyous de la friteuse et du graillon.
Savourons !
Fort du principe du lécher-lâcher-lyncher, l’opportuniste bling bling consacré tout entier à sa petite personne, va voir maintenant se déchainer sur lui les foudres de ses anciens larbins, lui faisant payer, pour mieux se disculper et changer d’âne, leur « scrupuleuse » servilité, selon la règle qui leur sert de morale et de conviction carriériste : faible avec les forts avec les faibles et malheur aux vaincus !!!
C’est la loi du mauvais genre humain.
Sont-ce les peuples qui sont en train de rendre fou le ou les systèmes ou le-les systèmes qui finissent par taper sur le système des peuples, toujours est il que Brexit, Trump, Fillon…, ils ont ces temps-ci une certaine tendance à ne pas voter dans les clous et à ne pas faire là où on leur dit de faire :
Rassurons nous ils continuent tout de même à faire dans le caniveau.
Ont-ils d’ailleurs le choix ?
Mais penser que les électeurs ont un désir profond de Trump, de Tartignole ou de Fion, qu’ils aspirent avec ardeur à l’ultra-libéralisme dévastateur et au thatchérisme d’il y a 40 ans, à la régression sociale, sociétale et écologique, pourrait bien se révéler comme un sacré malentendu.
A ce titre la ringardise d’un Macron en conduite accompagnée, effigie bancaire et patronale du système anti système du système fait déjà peine à voir.
Comme toute bulle spéculative elle finira par éclater et ce sera marrant à voir.
Il y a comme dans toute explosion une phase de rétraction et de contraction. Mais n’oublions pas après tout, que la définition même de réactionnaire n’est autre que d’être en réaction.
Et ça réagit !
Croire, même si aujourd’hui c’est raisonnablement envisageable, que le nouveau François de chez les françois, deviendra François à la place de François, c’est dire si le changement à venir semble radical, serait un pari bien audacieux, tant la tectonique des plaques se révèle instable et l’histoire facétieuse.
D’ailleurs il n’est pas dit, vu la propension des peuples à botter le cul des favoris, qu’un tocard à 4% de courbe érectile, chantre « de la cause des people » n’ait au final pas toutes ses chances. Ça pourrait finir même dans l’ambiance générale par faire un avantage.
Une chose est sûre, les primaires de novembre, puis les primaires de décembre donneront à chaque fois un vainqueur de droite, dure ou molle. Telle est ma prédiction.
Bref, à chaque jour suffit sa peine et bien malin qui pourra dire ce qui sortira à la fin du bouzin, le pire probablement mais pourquoi pas le meilleur.
Autant faire le pari de Pascal.
La tendance à l’air franchement à l’insoumis.
Si l’instinct est l’intelligence des peuples, alors tête de con par terre après tête de con, l’entité informe et mouvante d’une population en ses contradictions, ses pulsions de vie et de mort pourrait bien faire le ménage.
M’est avis qu’on n’a pas fini de rigoler…
C’est déjà ça !