Une fois n’est pas coutume, je veux remercier ici, tous les gens qui luttent depuis des mois contre le monde immonde qui nous est imposé.
Ceux qui remettent de l’humain dans l’inhumanité et de la dignité dans la honte de la collusion.
Ceux qui luttent et par procuration sont le poing levé de tout une partie d’une population pour ne pas dire d’un peuple, exaspéré par le mépris de classe et le mensonge ordinaire.
Remercier ceux qui ne s’excusent pas, ne courbent pas, ne renoncent pas, se relèvent et font front et font peur et renversent ne serait-ce qu’un instant le rapport de forces.
Ceux qui piquet de grève. Ceux qui gazés et matraqués. Ceux qui comparution immédiate. Ceux qui interdits de manif et sous surveillance.
Ceux qui y laissent jours fériés, santé, salaire, carrière, vie de famille…
Ceux qui harcèlent ici, et agit prop là, qui ont le lancer d’œuf précis et le bleu au travail.
Ceux qui slogans et graffitis,
Qui témoignent et qui filment et font tomber les masques et confondent les tartufes.
Ceux qui, invisibles, ramassent notre merde, bien plus nécessaires que n’importe quel triste con d’éditocrate sert à rien et qui un jour ne les ramassent plus.
Ceux qui transcendent la solidarité, ceux qui ont la classe ouvrière, l’élégance prolo, la fibre sociale.
Ceux qui passent des nuits blanches, des nuits noires, des nuits debout et des jours sous la pluie.
Ceux qui se font cracher dessus par les gardiens et les marchands du temple tout confort.
Ceux qui convergent vers Paris aujourd’hui dans des cars dans des trains dans des bagnoles improbables, levés aux aurores.
Ceux qui au premier rang, marchent pour les 99%.