Qu’il en soit ici chaleureusement remercié.
Si le fin tacticien qui se prit même, parait-il, pour un pur génie de la stratégie à été largement favorisé par le cours de l’histoire, puisque grosso merdo toute la sociale démocratie européenne (voire plus) après avoir mis le petit doigt dans l’engrenage du libéralisme y laissa tout le restant pour finir pasokifié, n’empêche, difficile de lui retirer tout génie dans cette sublime dissolution.
L’art de la triangulation poussé à cette perfection, jusqu’à ne plus distinguer sa main droite de sa main gauche et inversement, cette manière de mépriser si parfaitement ses électeurs jusqu’à les traquer au dernier, ne peut que provoquer l’admiration et le respect : quelle maestria !!!
Car, en détenant pour la première fois de son histoire absolument tous les leviers du pouvoir, arriver à ce stade d’idéale décomposition ne peut reposer uniquement sur l’incompétence, la maladresse, ou la médiocrité. Une telle radicalité ne peut tenir que de la performance.
Et si par le plus grand des hasards, ce n’est véritablement pas la quête absolue, l’ambition obstinée de réaliser une œuvre d’art, une création fulgurante, qu’est-ce donc ?
On peut toujours tenter une explication paranoïaque et complotiste et décréter que depuis le début Hollandréou a pour mission de détruire le parti solférinien, qu’il roule pour une puissance étrangère ou des intérêts privés (lesquels ? Quels sont leurs réseaux ?) et allons y tout de go puisque c’est assez tendance ces temps-ci y voir la papatte poilue de l’ours Poutine.
Mais est-ce bien raisonnable ?
Au-delà du conspirationnisme débridé, on peut tenter d’y voir aussi la main invisible du marché,
Le désir inconscient de se venger de s’appeler Pays Bas plutôt que De Gaulle, ou la fibre humanitaire de Flanby, résolu à mettre un terme aux souffrances du parti solférinien en l’euthanasiant.
Mais est ce bien probant ?
On peut explorer même d’autres hypothèses toutes aussi saugrenues et loufoques :
1. Hollande n’a jamais été de gauche (pas tellement saugrenu en fait)
2. il a des ordres
3. ça le fait marrer
4. c’est un pari fait avec Ségolène en état d'ébriété
5. il est un dangereux activiste nihiliste
6. c’est un artiste
La dernière proposition me parait de loin être la plus enthousiasmante dans une perspective esthétique post moderne.
On lui confie le PS dans un état plus ou moins avancé et tel César, il en fait une compression, l’a signe, et se barre au Chili refaire sa vie avec Julie.
En tout cas quelles que soient ses réelles motivations, devant cette admirable décomposition, on ne peut qu’applaudir et s’esbaudir :
- Chapeau l’artiste !!!