Le tiède est mort, cap au pire !

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Il y a les amis, les ennemis et les faux amis. Des trois, ces derniers sont les plus dangereux.

Depuis que Bill Clinton, le mauvais saxophoniste président, a dissout ce qui restait de Roosevelt (En 1999 il liquide le Glass-Steagall Act de 1933) et finit le travail de Reagan, dans cette fausse troisième voix qui donna Blair, Schroeder, Zapatero, Hollande…autant d’avatars de « gauche » faisant une pure politique néolibérale et désespérant les couches populaires, puis (on le constate aujourd’hui), les classes moyennes, plus aucune alternative n’était possible.

C’était une de ces ruses du capitalisme mondialisé, un de ces leurres, qui créant et contrôlant sa propre alternance stérile, sa concurrence, interdisait toute alternative.

Hors du cadre point de salut et Tina pour la vie.

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Faire une politique de droite avec des étiquettes de gauche, c’est comme acheter de la merde en pot estampillée bio, ça décrédibilise et tue toute la filière et ça brise l’espérance. Ça rend fou.

Il n’est écrit nulle part que le totalitarisme cool et sympa est moins nocif que le fascisme à mèche et moustache. Il est juste mieux dissimulé et d’autant plus pervers.

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Avoir rendez vous avec Sanders, se résigner à Clinton pour finir avec Trump : terminé !

Pour ce qui est de Trump au moins on n’est pas floué. C’est de la daube à l’intérieur mais c’est marqué en gros sur l’emballage. Y’a pas de surprises. On trouvera toujours des gens qui, comme pour Hanouna par exemple, mangent de la merde en se scandalisant que ça pue mais on a les plaisirs indignés qu’on peut.

Avec Trump va falloir assumer le mauvais goût - après tout, on a déjà une certaine expérience : Berlusconi, Tapie… et puis un type vulgaire, inculte, vénal, malhonnête, opportuniste, démago, bling bling, surfant sur la haine et marié avec un mannequin botoxé, on connait- on risque même d’en reprendre pour cinq ans…

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Trump est l’expression d’un néofascisme bricolo. Un Berlusconi avec des morceaux de Mussolini dedans. L’avantage c’est que ce milliardaire bourrin ne doit rien à personne. Ni aux lobbies, ni au militaro-industriel, ni aux banques ni aux médias. Ce qui le rend d’autant plus incontrôlable mais relativement indépendant.

En même temps je ne suis pas assez naïf pour croire qu’il fait peur à Wall street et que les puissances d’argent tremblent devant lui. Il rentrera dans le rang et finira plus ou moins par faire là où on lui dira de faire.

On est en Amérique bordel !

Trump n’est pas l’ennemi de la finance. C’est un fait. C’est même le dernier subterfuge lifté d’un capitalisme à l’agonie : le fascisme abâtardi. Après ça y’a plus rien en magasin.

C’est une bonne nouvelle ! Comme est une bonne nouvelle la fin des simulacres l’usure de la fabrication de l’opinion et que ce soit une incarnation de la tv réalité qui l’annonce.

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Car à force de se résigner au moins pire et d’acheter du temps avant la bête, le pire du pire gagne les têtes, le monstre devient chaque jour plus hideux et féroce et plus redoutable à combattre encore. Il trouvera même dans ses chaussons un état d’urgence renouvelable ad eternam et un fichier de 60 millions de français clef en main, tandis que ses flics défilent déjà en toute impunité dans les rues.

Il est donc temps d’en finir avec le chantage fachoïde sensé nous faire voter n’importe quoi jusqu’à Estrosi aux régionales dont on ne voit pas très bien aujourd’hui ce qu’on y gagne, si ce n’est de nous acculer contre le mur du bout du bout de l’impasse jusqu’à l’absurde.

Il est donc temps aussi d’arrêter de jouer au plus malin à calculer qui de Juppé Sarko Fillon Hollande ou Valls… sera le moins dangereux des dangereux, à bidouiller des primaires dont de toute façon il ne sortira rien de recommandable. (Je ne parle même pas de Macron ou des rejetons inoffensifs du Hollandisme, frondeurs ou Montebourg…)

Car dangereux ils le sont tous. Façon faux cul, masqué, châtré…à se déporter à droite dans une surenchère thatchériste ultra moderne 40 ans après, ou à faire dans l’arrangement pragmatique qui n’arrangera rien que les prédateurs.

Tout doit disparaître.

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Et que l’on affronte enfin sans se raconter d’histoires, se défiler, ou se faufiler, l’ennemi. Nous voilà dans le vif du sujet. Au moins Trump nous oblige t’il à regarder le monde en face et sans fards.

Va falloir franchir le Cap Horn et il ne sert plus à rien de tirer des bords et des plans sur la comète. Ce sera eux ou nous et accepter qu’avant que ce soit nous, prendre le risque que ce soit eux.

Ben oui quoi, va falloir avoir du courage.

Mais après tout affronter l’ennemi est toujours plus honorable que de ménager le traitre. Et probablement plus jouissif aussi.

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De toute façon sommes-nous prêts à imposer l’alternative ? Avons-nous les moyens, les forces, les ressources pour briser tous les cadres de notre asservissement ? L’Euro, l’Europe de Barroso et Juncker, l’Otan, la mondialisation « heureuse » ?

L’expérience Tsipras est suffisamment douloureuse et contre productive pour ne pas la renouveler la fleur au fusil.

Ce n’est pas une raison pour ne pas continuer à mettre des coups de lattes dans ce système mortifère jusqu’à ce qu’un a un les carcans cèdent.

Je ne suis pas inquiet, ils céderont.

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