Les choses se clarifient.
On progresse.
Dans une société en pleine déliquescence, il est important de remettre des repères auxquels se référer. Ainsi puisque tout se doit d’être à un moment donné, matérialisé, quantifié, évalué, connaissons-nous enfin le prix des choses :
- Le coût de l’humanité et de la compassion : 3000 euros avec sursis
- Le bénéfice d’un emploi fictif : 1000 000 euros
- La Grand croix de la légion d’honneur : 100 000 euros
- Le salaire d’un assisté : 524 euros
- Le salaire d’un assistant fictif : 5800 euros
- Le prix d’une pige à la revue des deux mondes pour une femme de ministre : 50 000 euros
- Le prix d’une pige à la revue des deux mondes quand on n’est pas femme de ministre : 23 €H
- La privatisation de la sécurité sociale par Axa : 200 000 euros
- Un contrat de 18 mois à la banque Rothschild : 2,4 millions d’euros
Ce qui nous donne déjà une certaine vision systémique des choses.
Pour affiner ce précieux constat, voyons également les tarifs judiciaires rapportés à certains délits :
- Une calotte à un premier ministre arrogant : 3 mois de prison avec sursis
- Un délit d’embuscade potentielle : 6 mois de prison ferme
- Le vol d’une boîte de maquereaux : 3 mois de prison ferme
- Le versement de 400 millions d’argent public à un escroc notoire : rien
- Montrer son cul à la maréchaussée : 1 mois de prison ferme
- Enfiler une matraque dans un fondement : un malheureux accident
- Fraude fiscale et blanchiment d’argent en bande organisée : rien
Dans ce monde aux valeurs inversées…
Où il est exigé de laisser crever de faim et de froid le miséreux tandis que tel austéritaire président de région se fait augmenter ses indemnités pour " ne pas dormir dans sa bagnole ", il n’est pas spécialement étonnant que d’étranges solutions soient données à de redoutables problèmes :
Les membres du personnel médical épuisés, humiliés, méprisés, se suicident dans les hôpitaux en se jetant dans le vide ?
Condamnons les terrasses !