Il va sans dire :
(1) qu'il ne s'agit pas de politiques commerciales restrictives à proprement parler, car celles-ci sont à la charge du Ministère du Commerce/ de Finance et se présentent autrement...,
(2) qu'il s'agit de produits dits ''de luxe'' au sens technique du terme, c’est-à-dire ceux dont la demande est très sensible au revenu, (mais aussi au prix). Les sensibilités (élasticités) auraient déjà été calculées par le Ministère du commerce depuis des mois pour arrêter une liste.
Maintenant, est-ce que ce serait bénéfique pour le solde commercial? Deux effets de sens opposés pourraient avoir lieu:
(1) dans le court terme, l'accroissement des importations (de ces produits) pourraient diminuer et l'ampleur de l'effet net sur le solde commercial dépendra du volume importé de ces produits dans le volume global des importations.
Encore faudrait-il vérifier que ceux qui ne financent pas leurs importations par des crédits sont soumis à un rationnement quantitatif ou non, ou auraient-ils la possibilité de le faire pour les autres, et à quel prix !
(2) plus tard,
(a) ces importations pourraient se réajuster à leur rythme initial de par leur nature de luxe et par des mécanismes d'adaptation des acteurs,
(b) il serait aussi possible que ces produits continuent d’être importés via les voies informelles/illicites,
(c) les importateurs en question pourraient à la limite changer d’activités en important d'autres produits non-soumis à de telles restrictions procédurales et le solde commercial pourraient garder le même statut..
Enfin, la politique économique est un package de mesures harmonieuses; centrales et accompagnatrices, mises en œuvre subitement ou graduellement, mais soutenues par une communication officielle aidant à réaliser ses objectifs.