A supposer que l'actuel gouvernement soit à '' l'origine de tous les maux'' et à supposer que sa révocation soit la ''panacée'', et que cette manière de traiter les obstacles de la transition soit l'unique solution privilégiée.
1- Effets immédiats:
- Lenteur, voire arrêt des fonctions du secteur public et de la gestion des affaires courantes, puisque la ''hiérarchie établie'' est anticipée à être révoquée.
- Spéculations et diverses stratégies de la classe politique autour des postes à promouvoir et de positionnements à intérêts politiques et économiques, corporatifs et individuels.
- Marchandages politiques pouvant peser lourd sur l’intérêt national.
2- Effets intermédiaires, avec l'hypothèse que ''toutes choses égales par ailleurs (stabilité sociale et sécuritaire) et que les portefeuilles ministériels sont occupés par des compétences :
- Coûts de transaction multiples, approximés grosso-modo par la durée de temps nécessaire pour former le nouveau gouvernement (d'ici jusqu'à au moins 2 mois après les municipales, juin-juillet 2018)
- Arrêt ou report de la mise en œuvre des réformes déjà entamées, avec les conséquences sur les engagements aussi bien internes qu'internationaux déjà exprimés, affectant la crédibilité de l'Etat tunisien dont la gouvernance se verra discrétisée, voire fragilisée puisque considérée instable.
- Redémarrage coûteux des activités ''normales'' de la nouvelle équipe, après 2-3 mois de la prise des responsabilité (Août-Septembre 2018) avec des retombées négatives sur la qualité du suivi des réformes portant maîtrise des déficits, mais aussi sur les lois de finance complémentaire et celle de 2019 qui imposeront des ressources supplémentaires dont la marge de manœuvre pour leur mobilisation serait très réduite.
- Portée limitée de l'action et de la vision de la nouvelle équipe, puisque la durée de son exercice du pouvoir est limitée par l'échéance électorale de 2019…
3- Effets nets: menace et risque de confiscation de la transition…