1. La révolution a-t-elle surpris l’Elite Politique plus que la population qui semble plus consciente de ses propres conditions d’existence et du devenir du pays ?
2. Quelle notoriété aurait-elle pour hypothéquer l’évaluation et décréter la réussite ou l’échec ? (Échec de la Troïka, Réussite du quartet du dialogue national, Réussite du Gouvernement des technocrates, échec du gouvernement Essid,..). A ma connaissance aucun travail scientifique complet et digne de l'aspect multidimensionnel de ses 4 étapes n'a été fait, si ce n’étaient des réactions majoritairement entachées de compassion ou des positions subjectives.
3. Comment se fait-il que l'évolution de la classe politique actuelle soit décrite par des hauts et des bas, et plutôt d’échecs dans le domaine économique et social (réformes économiques nécessaires non conçues, services publics dégradés, politiques monétaires inefficaces, régime de change inapproprié, politiques commerciales inexistantes, mécanismes de distribution : le même depuis plus de 40 ans, institutions non-inclusives, secteurs phares désindustrialisés, Etat non-fédérateur). Et en même temps, le citoyen lambda est déboussolé depuis bientôt 5 ans entre son quotidien de plus en plus difficilement gérable et les frictions au sein des partis politiques qui investissent l'espace médiatique.
4. Comment se fait-il que les leaders historiques de l’opposition en Tunisie n’arrivent pas à changer de cap pour poursuivre leur innovation et créativité, et s’adapter à la nouvelle donne d’une jeune génération qui n’a de plus en plus rien à voir avec les idéologies caduques et les anciens réflexes ? Auraient-ils le don de se martyriser pour prolonger leur légitimité ?
5. Qu’est ce qui fait qu’une large frange de la classe politique gratifie ‘’l’acte de gouverner’’ et néglige les ‘’prérogatives de gouverner’’, sachant que ce n’est même pas dans leur intérêt stratégique ?
6. Jusqu’à quelle limite certains responsables osent-ils justifier leurs manœuvres politiques même si incohérences et contradictions sont toujours au menu ?
7. Jusqu’à quand le citoyen et donc la Tunisie est le cadet des soucis de certains ?
8. Avaient-ils étudié l’expérience internationale et en tiré les leçons nécessaires, surtout celle de leur rôle en temps de transition qui diffère de celui dans la démocratie permanente et auto-régulée ?