Depuis sa nomination le 1er août dernier comme chef du gouvernement, M.Ahmed Hachani n’a pas encore fait, comme il est d'accoutumée dans les pays démocratiques, de déclaration générale de gouvernement et de rencontres avec la presse nationale et internationale.
La situation particulière de la Tunisie tant au regard des défis intérieurs et des pénuries à répétition et de crise économique avec les caractéristiques d’une stagflation chronique que l’apport attendu de la part de nos partenaires étrangers pour faciliter toute sortie de crise semblent nécessiter une communication plus ouverte sur les choix gouvernementaux en matière de sortie de crise et de programme de relance de l'économie ou tout du moins sur le projet de loi de finances 2024, si l’on accepte de restreindre le rôle de la Kasbah à l'économie pour laisser le reste à Carthage.
Toutefois, le mutisme et l’absence de communication et certains soulignent l’absence d’initiatives et même de conseils des ministres dirigés par M.Hachani pour se poser la question de savoir s’il assume les fonctions de chef ou de secrétaire général du gouvernement.
Avec une rentrée qui s’annonce tendue sur plusieurs fronts et après 36 jours d’exercice de la primature, une précision claire de son rôle, ses objectifs et son calendrier semble s'imposer.