Bien qu’elle ait pu brandir des slogans racoleurs comme le pouvoir d’achat et la souveraineté nationale face au mondialisme et au fédéralisme des fois excessif de l’Union Européenne, l’extrême droite française a fini par subir une défaite cinglante qui semble annonciatrice d’une vague populaire européenne de rejet des charlatans populistes et xénophobes qui n’apportent pas de solutions crédibles mais se contentent de pointer du doigt et de jeter en pâture des coupables supposés notamment les binationaux et les étrangers et de surcroît s’ils sont musulmans, sélectivité qui a pu leur recueillir le soutien contre nature et honteux de certains milieux juifs et sionistes qui feignent d’oublier le passé et même l’ADN antisémite et pro-nazi de cette extrême droite.
Les peuples conscients finissent par voir à travers l'écran de fumée populiste, pseudo souverainiste, xénophobe et haineux.
Le président américain Abraham Lincoln (1809-1865) qui a payé au prix de sa vie son opposition à l’esclavage avait dit : « You can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you can not fool all of the people all of the time ».
La Gauche en Tunisie
Certains, grisés par l’euphorie des récents développements politiques en Europe, se sont mis à rêver qu'à l'instar du Royaume Uni et de la France, l’avenir de la Tunisie pourrait être entre les mains de la gauche.
La grande différence est que la gauche tunisienne n’a pas procédé depuis longtemps aux révisions et ajustements auxquels s’est soumise la gauche européenne pour finir paradoxalement une force d’inertie contre les réformes et rejoindre ainsi tacitement le bloc anti réformiste et conservateur des avantages extirpés lors des années de vache grasse (par rapport à la situation actuelle).
Le problème de la Tunisie, c'est qu’aucune force politique, et visiblement pas la gauche, ne semble en mesure, à part des généralités et des crédos idéologiques, de convaincre l’opinion publique de l'inévitabilité et même de l'urgence de réformes systémiques allant au-delà des défaillances et errements ponctuels afin de pouvoir assurer le plein emploi et une croissance économique durable et équitable, avantageusement ancrée dans l'économie mondiale.
Pour des considérations diverses, idéologiques ou politiques ou personnelles, le mot d'ordre tacite semble être de défendre les modes de gestion, les structures, les acquis et les privilèges du passé bec et ongles par corporatisme ou pour en éviter le coût en faisant en sorte que ça ne puisse arriver qu’aux autres. .