Tout au long de son histoire, la Tunisie a été aux prises avec un État dominateur, contraignant et des fois, notamment sous sa formulation coloniale, carrément asservisseur.
Plus qu’un débat théologique ou identitaire, la Tunisie a besoin d’une réflexion sereine sur le besoin d'État, son rôle et sa mission.
Parler d’état profond, alors que les manifestations économiques et politiques du pouvoir semblent suivre des sentiers opaques et des fois contournant et déterminant les circuits officiels, pourrait n'être que l'émanation d’une formulation et organisation de l’état et de ses structures en dehors de la dynamique profonde de la société tunisienne et de ses modes de survie et de projection dans l’avenir.
Il devient de plus en plus évident que les structures, modes d’intervention et finalité de l'Etat tunisien souffrent de divergences profondes au point même d’envisager une incompatibilité avec la société tunisienne et ses aspirations dans les différents domaines.
C’est peut-être là que réside le véritable combat pour la libération et la souveraineté nationales.