Un journal français de gauche bien connu, Libération, a publié une caricature coïncidant avec le début du Ramadan dans la bande de Gaza qui a provoqué pas mal d’indignation.
Elle représente un Palestinien courant après des rats et des cafards tandis qu’une femme l’arrête, probablement parce qu’il n’est pas encore temps de rompre le jeûne, tandis qu’un enfant affamé regarde.
De plus, on peut voir une main sortir de sous les décombres d’un bâtiment bombardé par l’armée israélienne.
La caricature a été créée par Corinne Rey, Coco, rescapée du terrible attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, qui est la dessinatrice de Libération depuis 2021.
Maintenant, comment ne pas ressentir du dégoût devant une caricature qui se moque du drame que vit le peuple de Gaza, tué par les bombes israéliennes et affamé à cause du siège israélien ?
La satire n’a-t-elle pas toujours été un moyen de ridiculiser le pouvoir ? Depuis quand la satire se moque-t-elle des désespérés ? La moquerie !!! Se moquer de ceux qui sont opprimés depuis 75 ans et qui vivent depuis le 7 octobre une tragédie qui a fait jusqu’à présent plus de 31 000 morts, principalement des femmes et des enfants, est-ce une satire ?
Quel est le message ? Quel est l’objectif ?
Une certaine gauche, tout en affichant sa solidarité superficielle avec la cause palestinienne, doit faire des distinctions délicates. « Israël commet des atrocités, mais le Hamas est islamiste, terroriste, etc. » Si Libération a voulu faire une « satire » du par condicio pour étayer sa distance avec le Hamas et l’islam, il a fait une bourde colossale, en tant que journal qui devrait se référer aux valeurs de la gauche, il devrait savoir qu’en Méditerranée orientale depuis 75 ans, pas depuis le 7 octobre 2023, il y a eu un agresseur, Israël, et un agressé, les Palestiniens.