Une femme chargée par le président de la République de former le nouveau gouvernement, un acte sans précédent en Tunisie comme dans le monde arabe.
Ou plutôt la principale 'collaboratrice' de celui qui s'est arrogé les pleins pouvoirs par le biais du décret 117 et, qui soit dit en passant, refuse toujours l'égalité dans l'héritage.
Dans un cas comme dans l'autre, il s'agit bien d'une opération de communication politique d'envergure qui ne craint pas le cynisme et qui est inversement proportionnelle à l'ampleur de la transgression présidentielle du 22 septembre, qu'elle est tentée de combler, sinon de cacher.
Il n'en demeure pas moins aussi, qu'il soit dirigé par une femme ou par un homme, et quelle que soit la compétence que l'on puisse prêter à celle-ci ou à celui-là, ce gouvernement, sera frappé du sceau de l'illégalité parce qu'il est né de suites d'un processus anticonstitutionnel.
Il est donc regrettable que ce soit à une femme qu'il va échoir de conduire pour la 1ère fois en Tunisie un gouvernement illégitime.
La cause des femmes mérite un combat, loin des populismes faciles.
Parmi ceux qui se félicitent de la nomination de Mme Najla Bouden comme 1ère cheffe de gouvernement, je ne me souviens pas qu'ils aient fait de même lorsque Mme Souad Abderrahim fut élue en tant que 1ère Maire de la capitale…
Tunisie, royaume des convictions à géométrie variable…