J-26.
En congédiant l'Arp, je croyais, m'être débarrassé d'un coup et pour un bon bout de temps, de toutes les forces politiques centrifuges susceptibles de contester mon pouvoir personnel.
Néanmoins, force m'est de constater qu'au vu de la résistance obstinée de l'Ugtt, principale organisation syndicale du pays, je suis loin du compte.
Pourtant, à la suite de son dernier congrès où la direction sortante s'est maintenue pour un second mandat consécutif, en dépit de ses statuts qui interdisent cette hypothèse, j'ai eu la faiblesse de croire que cette organisation au bord de l'éclatement, à ce moment donné, allait battre sa coulpe, faire profil bas tout en tolérant ma dérive solitaire.
Entre adeptes des passages en force, on pouvait avoir l'un et l'autre, des intérêts bien compris, nous obligeant à nous entendre.
C'est l'inverse qui s'est produit.
Juste le temps, pour faire bonne mesure, de marquer une petite pause à l'issue de son congrès perturbé par une fronde rapidement circonscrite, voici que ces vieux briscards du syndicalisme se sont mis à ruer dans les brancards à la moindre de mes décisions : dissolution de la CSM, révocation des juges, et surtout, cette fin de non-recevoir à mon invitation pour participer au Dialogue national, tel que je le concevais.
Et pas seulement d'ailleurs.
L'Ugtt non contente d'organiser une grève des services publics, de boycotter les joutes de mon consistoire dédié à la future loi fondamentale du pays, de me faire des remarques désobligeantes sur tout et rien, se met maintenant, à me chapitrer publiquement sur les modalités du référendum, exigeant un seuil de participation d'au moins 50% des inscrits, pour valider la légitimité de ce scrutin.
Et puis quoi encore ? ....