Tous d'accord pour ne pas être d'accord…

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Il est quasiment certain que les 134 députés, que tout sépare, et qui se sont avant-hier mis à l'unisson pour barrer la route à l'infortuné Jemli n'arriveront jamais à offrir une autre alternative pour gouverner.

Voir le Tayar de S. Abbou et le Qalb Tounès de N. Karoui mêler leurs voix pour annihiler la formation d'un gouvernement n'a rien de réjouissant ni de prometteur.

S'ils l'ont fait, ce n'est pas au nom d'un idéal, c'est parce que leurs exigences ministérielles (d'un appétit pantagruélique) n'ont pas été satisfaites.

Idem pour le Chaab de Z. Maghzaoui et le Tahya Tounès de M. Ben Ahmed. C'est donc la victoire du non pour contrer un projet de coalition et pas pour porter un projet de coalition.

Avec l'élection de cette nouvelle ARP, on pensait qu'on allait avoir affaire, pendant ce mandat législatif, à tout au plus des chefs de clans politiques sans envergure. On découvre qu'il s'agit davantage de chefs de bandes peuplées de politiciens sans foi ni loi…

Si, à l’issue des législatives de 2014, Ennahdha avait fait preuve des mêmes caprices que ceux de Tahya et Qalb Tounès, de la même pusillanimité que celle du Tayar et Chaab, le gouvernement Essid n'aurait jamais vu le jour. Encore moins celui de Chahed alors que Nidaa s'était complètement décomposé. En un mot, il n'y aurait pas eu de "stabilité gouvernementale", pas même l'embryon d'un gouvernement.

C'est là que se trouve le principal enseignement de cette nouvelle impasse politique.

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