La "commission nationale consultative pour une nouvelle République" animée par le trio Belaïd-Mahfoudh-Bouderbala, respectivement, prophète, héraut et démiurge de la future loi fondamentale du pays (si tant est que le processus référendaire arrivera à son terme) a rendu au président de la République son avant-projet de constitution.
Il ne reste donc plus que dix jours pour connaitre, les contours de ce texte dans sa dernière mouture. Bien entendu, après évidemment, quelques retouches présidentielles d'usage et qui ne seront pas des moindres...
De ce point de vue, il sera intéressant de deviner la réaction des quelques intellectuels "engagés" et artistes "olé-olé", qui ont rejoint, la fleur au fusil, ce studieux conclave, lorsqu'ils vont découvrir la suppression de la "liberté de conscience" telle que prévue à l'article 6 de la constitution de 2014.
Disposition particulièrement abhorrée par l'actuel président...
Une autre réaction est très attendue, de l''un des protagonistes, de ce consistoire, qui ressemble à s'y méprendre aux fameux états- généraux de 1789.
En l'occurrence, celle d'Amine Mahfoudh, qui a déclaré, à qui voulait l'entendre, qu'il démissionnerait, ipso facto, de ladite commission, si le président de la République, viendrait, dans l'intervalle, à ajouter, sinon imposer, le mécanisme qui lui tient tant à cœur : "la gouvernance par la base".
Dans la catégorie "courage fuyons", il s'agit d'une démission aussi spectaculaire que complètement imaginaire, puisque cette commission, n'a plus de raison d'être, après avoir rendu, ses éminentes conclusions, ce jour...
Alors, qu'en revanche, l'idée d'une "gouvernance par la base" n'est pas qu'un simple trait d'esprit présidentiel…