J-8.
A l'approche du jour J de l'adoption d'une nouvelle constitution, beaucoup éprouvent indiscutablement un profond malaise démocratique, dû au fait que le populisme en est le symptôme et moi-même le visage.
Bien que président de la République depuis bientôt trois ans, je suis en train de mesurer à mes dépens ma force d'inertie. Le gouvernement que j'ai seul composé est isolé du corps social, et comme un fil électrique entouré d'une gaine, il ne répond qu'à moi.
La classe politique aussi irresponsable qu'indécente, a été remplacée par des experts en tous genres qui ont pris son relais pour jouer le rôle d'opposition.
La société civile est embourbée dans son ennui et ses mesquineries, d'où s'agitent des économistes, des politologues, des juristes, des scientifiques à la compétence variable.
Sur fond de priorités politico-médiatiques loin des préoccupations quotidiennes des citoyens, le paysage politique est déchiré comme jamais et j'en suis comblé. Le moment est donc propice pour moi de remettre la chape de plomb.
Plus qu'une semaine à patienter…