J-10.
Ces derniers jours, je passe mes moments de détente à écouter les chroniques audios. Je dois dire que je ne suis pas au bout de mes surprises en découvrant les quelques individualités qui ont viré leur cuti en ma faveur.
Entre autres, Maya Ksouri pétulante chroniqueuse qui officie sur radio Shems s'est spectaculairement ralliée à mes vues. Chose stupéfiante, en apparence, mais à vrai dire pas tellement. Mi pin-up, mi intello, des airs de fausse gauche et un verbe de vraie réac de droite (difficile d'éviter le pléonasme... ) tout en étant capable de citer pêle-mêle, dans une même thématique, à la fois, Jacques Rawls, Edward Saïd, Françoise Dolto, Tite-Live et Sun-Tzu.
A ce train-là, je la vois, d'ici peu, ramener dans mon sillage, populo-national-religieux, un paquet important de mijaurées qui, il n'y a pas si longtemps, sautaient comme des cabris à l'écoute du moindre prêche ou à la vue du premier barbu.
Comme la semaine dernière, je suis même prêt à parier un autre paquet de clopes, qu'elle peut retourner comme une crêpe une autre vedette de la chroniquie, Olfa Youssef, qui a eu, avec la grâce qu'on lui connaît, la primeur et la célérité de corriger, mes invraisemblables fautes de grammaire et de syntaxe dans mon premier projet de référendum complètement bâclé.
Il en est de même avec Imed Hammami, inclassable transfuge de Ennahdha, qui n'a pas encore trouvé un point de chute à la dimension de son statut d’ex-ministre, sauf celui des douillets fauteuils et canapés qui meublent les salles d'attente de nos divers médias…
Je croyais que les militants de ce parti avaient pour ADN une profonde aversion pour tout système politique faisant la part belle, aux régimes présidentiels.
Eh bien, je me suis trompé sur toute la ligne.
Pour défendre leur avis, en fait le mien, ces deux-là ne font plus dans la dentelle, au rayon de la surenchère et de l'outrance.
Mais ça, c'est propre aux nouveaux convertis d'être dans l'intolérance…