Alep : comment en sommes nous arrivés là ?

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Derrière le soulèvement populaire contre la dictature de Bachar al-Assad, s’étaient cachées deux autres révolutions, celle des Kurdes et celle des djihadistes. Progressivement, ceux qui avaient choisi de faire « révolution à part » ont paradoxalement confisqué l’entière visibilité du combat de la majorité de l’opposition.

Irrésistiblement, les soutiens étrangers de cette opposition, de surcroit bien moins motivés que leurs alter ego russes et iraniens soutenant le régime - se sont détournés ainsi de la grande révolte populaire pour se focaliser, égoïstement, sur ses deux « avatars » : les Turcs ne regardent plus la crise que par le prisme de leur crainte de l’irrédentisme kurde. Les Occidentaux ne la regardent plus que par le prisme de leur stratégie- au demeurant parfaitement contre productive - de réduire le risque terroriste sur leurs seuls territoires respectifs.

C’est ainsi que, pour satisfaire leurs intérêts à court terme, tous sont désormais en train de laisser les Russes - voir à les aider - à écraser l’opposition dans son ensemble.

Les Alepins paient aujourd’hui de leur vie ces égoïstes (parfois même électoralistes) visions à court terme. D’une façon ou d’une autre, c’est nous qui paierons demain le prix de ces crimes que nous laissons commettre.

A l'œuvre : Poutine, Bachar...Obama et nous tous !

Les soutiens (turcs ou occidentaux) de l'opposition font désormais une lecture parfaitement égoïste de la crise. Ils privilégient la lutte contre leur seul ennemi "personnel" (les Kurdes pour les Turcs, les djihadistes pour les Occidentaux) sans se soucier qu'ils laissent perdurer ce faisant le cœur du problème...qu'est le permis de tuer qu'ils continuent à accorder au régime.


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