Les divergences qui me séparent de la façon dont Houria Bouteldja et le PIR mènent ce combat “décolonial” si essentiel sont infiniment moins importantes que mon exécration pour leurs ennemis, qui pour la plupart sont les miens.
Elles ne m’empêchent donc pas, de dénoncer, ce qui est peu dire, la récente victoire - encore une - de la fachosphère qui a réussi à faire annuler la conférence d'Houria Bouteldja à Limoges.
Si la fachosphère est dans son rôle, la gauche n’y est pas qui dans le meilleur des cas a fait le dos rond et plus souvent encore, Mélenchon en tête (oh la honte !) hurlé avec les loups.
A tous ceux qui, à gauche, restent si parfaitement silencieux aujourd’hui devant les forfaitures du traitement médiatique du PIR et l’exclusion violente de l’un des acteurs d’un débat qui est plus que jamais nécessaire je dis : prenez garde de ne pas être les prochains sur la liste.
Comme un mauvais jeu de dominos, un jeu ignoble et dangereux, les accusations calomnieuses sont tombées une à une sur les courants de l’antiracisme politique. La cascade vient de loin, de l’extrême droite, de la fachosphère, de sites xénophobes comme Fdesouche, mais aussi de courants proches de la «gauche» socialiste comme le Printemps républicain, et d’organes de presse tels Causeur, Valeurs actuelles, le Figaro ou Marianne.
Des personnalités politiques misent leur va-tout sur les enjeux identitaires et autoritaires - et jouent gravement avec le feu".