On parle beaucoup du bras de fer qui oppose Donald Trump à la presse américaine. Il est vrai que les attaques incessantes du président ont de quoi inquiéter les défenseurs de la liberté d'expression. Museler la presse après l'avoir accablée de tous les maux est une caractéristique des régimes autoritaristes pour ne pas dire fascistes.
Néanmoins, il convient de rappeler qu'une partie des médias américains a contribué à la victoire de Trump, ne serait-ce qu'indirectement. Depuis les débuts des années 2000, et plus encore après l'élection de Barack Obama en 2008, la chaîne de télévision Fox news a créé un contexte propice à l'émergence d'un mouvement réactionnaire qui a mené le milliardaire à la Maison Blanche.
Et ne parlons même pas de certains réseaux radiophoniques qui, à force de talk-show outranciers, ont permis aux idées les plus rances de se diffuser dans l'Amérique profonde.
Même les médias dits libéraux ont leur part de responsabilité. À force de solliciter l'avis de Trump sur n'importe quel sujet (et avant même que ce dernier ne découvre Twitter), ils lui ont conféré le statut d'homme politique qu'un tel énergumène ne méritait pas.