Au fil du mondial : Aux choses sérieuses !

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Voilà, la première phase du mondial est terminée. C’est le moment d’un premier bilan et de risquer quelques pronostics. Premier constat, le niveau de cette compétition n’est pas exceptionnel. Bien sûr, cela n’a rien à voir avec la calamiteuse coupe du monde de 1990 en Italie (il suffit de l’évoquer pour avoir envie de dormir) mais convenons que les raisons de vibrer n’ont guère été nombreuses.

Alors, oui, bien sûr, il y a eu l’élimination de l’Allemagne (les vingt dernières minutes du match contre la Corée du sud resteront dans l’histoire du foot), il y a eu aussi le match Espagne – Portugal où nous avons eu droit à du beau jeu. Quoi d’autre ? France – Pérou, superbe match (non, bien sûr, je plaisante en évoquant cet autre somnifère…).

Redevenons sérieux et citons en vrac : Mexique – Allemagne (1-0), Croatie – Argentine (3-0), Espagne – Maroc (2-2) et Iran – Portugal (1-1). Dans la liste des rencontres plus ou moins haletante, on gardera un petit souvenir des derniers matchs du Maroc et de l’Iran, on n’oubliera pas non plus la victoire sur le fil (et, finalement, pour du rayeb) de l’Allemagne face à la Suède (2-1) et celle de la Suissovo (c’est dit sans méchanceté) contre la Serbie (2-1).

On demande à l’ado qui suit la compétition avec nous et dont certaines réflexions alimenteront quelques prochaines chroniques, et il nous cite Japon – Colombie (2-1) : on note en se disant que quelque chose nous aura échappé.

Terminons ce tour d’horizon pour rappeler qu’aucune équipe africaine ou arabe n’est qualifiée pour les huitièmes de finale. Nous voici donc revenu en 1982. A l’époque, on disait que ce n’était pas grave, que nos équipes apprenaient, que c’était l’affaire de quelques décennies pour rattraper Sud-américains et, peut-être même, les Européens.

Un jour, peut-être, une équipe africaine atteindre une demi-finale. Il faut y croire. Mais l’écart ne cesse de s’aggraver et ce n’est guère étonnant. Là où règnent le chaos, la désorganisation, la corruption et le clientélisme, pourquoi le football, ou d’autres sports, ferait-il exception ? Mais passons car il sera toujours temps d’y revenir.

Seize équipes sont donc qualifiées pour les huitièmes de finale. Pour avoir une idée du gigantisme croissant de la compétition, il faut rappeler que cela correspond au total de toutes les équipes qualifiées en 1974 ou en 1978 pour ne citer que ces déjà très vieux tournois. En 2026, la coupe du monde réunira 48 équipes. Matchs dodo à gogo en perspectives…

Le programme est intéressant : France – Argentine, Uruguay – Portugal, Brésil – Mexique, Belgique – Japon, Espagne – Russie, Croatie – Danemark, Suède – Suisse et Colombie – Angleterre. Première constatation : à part l’équipe héritière de celle qui joua le match de la honte en 1982 (et que le Japon a plus ou moins imitée aujourd’hui), tous les favoris sont présents.

A ce niveau de la compétition, on se pose deux questions : qui tirera les marrons pour autrui et qui l’emportera ? Réponse le 15 juillet mais il serait étonnant que les pays suivant l’emportent : Japon, Danemark, Suède, Suisse et Colombie. Ajoutons à cette liste la Russie même si elle joue à domicile. Il en reste dix. Prenons le risque d’éliminer l’Angleterre et le Mexique.

Plus que huit : France, Argentine, Uruguay, Portugal, Brésil, Belgique, Espagne et Croatie. A regarder le calendrier, on se dit que le grand favori du tournoi devrait se profiler dès ce week-end.

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