Ainsi, une fois de plus, l’lVD est le lieu (ou la cible) d’attaques, qui visent, en principe, à faire respecter des principes auxquels n’obéirait pas sa présidente.
Fort bien, si cela était réellement le cas et si les intentions des « rebelles », par hasard proches d’Ennahdha, n’avaient que cette louable intention et non celle de paralyser l’Instance, ce qui semble inévitable.
Mais Kapitalis du 18 août dernier nous donne une information complémentaire de poids : derrière cette mobilisation et la publicité qui lui est faite, se cache une autre motivation que les intéressées se sont bien gardées de faire connaître : l’IVD a programmé une audition publique où elle compte donner la parole à des victimes des tirs de chevrotine de la police à Siliana, du temps où Ali Larayedh était ministre de l’intérieur !
Il s’agirait donc, plutôt que dénoncer des pratiques discutables, d’empêcher que soient dévoilés des crimes, qui font l’objet de plaintes judiciaires, qui pourraient mettre Ennahdha, qui dirigeait alors la troïka, et son ministre Larayedh, plus tard promu premier ministre, dans une situation des plus délicates.
Décidément, La Rochefoucauld est encore d’actualité, notamment quand il nous dit : Les vertus se perdent dans l'intérêt, comme les fleuves se perdent dans la mer.