L'effroi.

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Jour après jour et chaque jour un peu plus on est saisi d'effroi devant le délitement et la décomposition de ce pauvre pays. On n'en finit plus de voir que l'eau est coupée et de plus en plus fréquemment. Que l'électricité est rationnée, que nos factures ne nous parviennent plus, que nos rues sont jonchées de saletés et d'immondices, que le prix des denrées de consommation ordinaire devient incontrôlé et incontrôlable, que les médicaments manquent dans les pharmacies, etc ... etc et voilà que le terrorisme reprend vigueur et qu'on est loin du compte d'en avoir fini avec lui, alimenté qu'il est par les misères et les frustrations.

Vous a-t-on dit combien vaut notre dinar aujourd'hui et quelle valeur il aura dans 3 mois ...... La course vers le précipice.

A l'horizon rien de bien salutaire, l'Aïd, la rentrée scolaire, la rentrée sociale, l'effroi est saisissant. Que peut donc ce pauvre pays dirigé par des gens de l'acabit de ceux qui nous gouvernent maintenant.

On est encore plus saisi d'effroi par le décalage entre la vision du vieillard de Carthage, foulant encore plus au pieds la constitution menant grand train dans sa cour et avec ses courtisans et la vision apocalyptique de la tragédie de Kasserine, de la misère , du dénuement de toutes ces régions.

On est saisi d'effroi devant probablement l'inéluctable, devant les violences à venir et le traumatisme qu'encourra notre pays devant un avenir aussi sombre.

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