La corruption comme système.

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L’audition d’Imed Trabelsi était ahurissante, c'était tout simplement inouï. Le jeune homme, gominé, le sourire en coin, le plus naturellement du monde nous racontait comment la corruption gangrenait tout, comment la dévastation était générale.

Ministres, hauts fonctionnaires, chefs d'entreprise, parvenus et margoulins, tous passaient "à la soupe" et encore Imed Trabelsi n'est que du menu fretin par rapport aux squales qu'étaient Sakhr El Matri et Belhassen Trabelsi dont on imagine "la force de frappe".

Tout cela on le savait par les sites internet qu'on arrivait à déverrouiller, par la vox populi qui répercutait les exactions des clans déchainés.

On imaginait que tout cela se passait dans la violence ; rien de tout cela, cela se passait le plus naturellement du monde. Les gens allaient au devant de ces prédateurs, anticipant sur leurs désirs et se mettant à leur service : c'était tout simplement effarant.

M.M.M. avait tout simplement raison en disant que la dictature avait fait de ce bon peuple des êtres immoraux et amoraux. Le ministre de l'agriculture a aussi raison en affirmant que les 3/4 des tunisiens étaient des corrompus : certains pour prospérer, beaucoup pour survivre dans la jungle de la vie au quotidien.

Devant l'effroi que suscite cette audience que lit-on sous la plume des cœurs des pleureuses. Quand va-t-on en finir avec ces tartufferies et ces pitreries ? Entendez les audiences de l'IVD. Quand va-t-on cesser d'avilir les tunisiens ? Entendez l'audience attentatoire à la dignité du citoyen Imed Trabelsi. Et la question qui tue : et vous qu'avez-vous fait pour combattre la corruption ?

Malheureusement c'est vrai ! La faute, le crime en incombe à Ennahdha qui a empêché les premiers temps de la révolution le bras vengeur de la justice de sévir. Souvenez-vous à l'époque Bhiri était ministre de la justice .... C'est tout dire. Le crime aujourd'hui est encore celui de Ennahdha qui essaie de sauver les apparences en saupoudrant la scélérate loi de la concorde et de réconciliation de soit disant ajustements pour donner un blanc-seing à tous les corrompus d'hier et d'aujourd'hui.

Le paradoxe de cette audience c'est que Imed Trabelsi aura beaucoup plus fait contre la corruption que la risible commission de Chawki Tabib qui aboie comme un roquet et qui ne mord point.

La corruption est aujourd'hui en Tunisie un système, un code et un style qui a laminé le pays. Le plus extraordinaire c'est que tous les mafiosi, tous les capos sont aujourd'hui sinon aux affaires aux commandes et prospèrent comme si de rien n'était, régentant la vie publique de ce pauvre pays. Les tunisiens sont en arrêt, en attente … d'une révolution.

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