Bodhgaya est un des hauts lieux du bouddhisme, le pèlerinage le plus couru par les communautés bouddhistes de par le monde, l'endroit le plus marqué par le souvenir du bouddha.
C'est là en effet qu'un prince devenu ascète après des années de contritions et d'extrême austérité, fit le choix de la méditation. Il rencontra " l'illumination " et devint " bouddha" c’est-à-dire un homme qui a été éveillé à la nature ultime de l'esprit et de la réalité et qui accéda à la perfection et à la sagesse. Cela se passa au 5ème siècle avant le Christ, au 11ème siècle avant l'hégire.
Bodhgaya est un complexe de plusieurs monuments :
Le temple de Mahabodhi date de la nuit des temps. Il a été reconstruit à plusieurs reprises, connut plusieurs restaurations. C'est une impressionnante tour pyramidale de briques recouvertes de parements et d'ornements de 55 cm de hauteur. Le temple lui-même est centré par une cour qui s'ouvre sur des sanctuaires ornés de statues et statuettes du bouddha. Le temple donne une impression de majesté et de vraie splendeur.
Un peu plus haut que le temple de Mahabodhi, dans la ville de Bodhgaya, elle-même, une enfilade, une suite de toute une série de temples et de monastères, bâtis par les communautés bouddhistes du monde presque entier dans le style respectif de leur pays. Le monastère tibétain côtoie le temple birman, le style exubérant thaï est côte à côte avec les formes épurées japonaises. Admirer toutes ces styles architecturaux même furtivement est un instant de grâce
L'arbre de Bodhi jouxte le temple, c'est là, sous cet arbre, que le bouddha en prière connut l'illumination. L'arbre, un auguste fichus très feuillu, est, dit-on, d’origine. L'endroit précis, marqué d'une stèle recouverte d'un auvent, est appelé le trône de diamant. C'est l'endroit le plus couru par les pèlerins et par les touristes.
Les pèlerins nombreux, très nombreux font le tour de l'arbre, s'inclinent et se prosternent avec ferveur devant les statues de bouddha.
Les bouddhistes ne sont pas pour autant, ni des fétichistes ni des idolâtres, ils rendent tout simplement grâce au bouddha qui n'est un dieu ni un prophète mais un homme qui a connu l'illumination et qui par son enseignement éclaire leur destinée vers la libération et la sagesse
Il reste cependant, que l'on s'interroge comment une religion aussi aimable, aussi humaniste, aux antipodes de la violence et du fanatisme, a-t-elle pu donner naissance à un courant génocidaire d'une extrême violence comme celui qui a court actuellement à l'encontre de la minorité musulmane en Birmanie.
Ce courant, faut-il le préciser, est attisé par des bonzes, des religieux bouddhistes.
Le fondamentalisme est un mal qui a contaminé toutes les religions mêmes les plus paisibles et les plus pacifiques d'entre elles. Ce mal est le fait de l'homme.