Il est évident maintenant que le chef de l’état et le chef du gouvernement ne se livrent plus à un combat feutré à fleurets mouchetés mais qu’ils se livrent un combat au finish au couteau.
Il fut un temps on nous acculait à choisir notre camp et la polémique, bien que détestable, avait un semblant de débat politique. On était soit pro-destour et par conséquent progressiste ou pro-Ennahdha et par conséquent obscurantiste. On n’en est même plus à cette rhétorique primaire et indigente.
Maintenant les activistes ne se gênent même plus, ils « roulent » soit pour le chef de l’état soit pour le chef du gouvernement qui sont l’un et l’autre dans une logique d’en finir l’un avec l’autre. C’est eux et leurs relais qui organisent le chaos.
Le chef de l’état vient de gracier un repris de justice, non pas dans un souci humanitaire mais pour que ce triste Hérault de la dictature soit embrigadé dans la lutte qui l’oppose au chef du gouvernement. Ce dernier n’a pas eu à hésiter à demander aux européens de lever le séquestre de l’argent de Marwan Mabrouk pour que cet argent vienne irriguer des circuits occultes.
L’un et l’autre clan sont dans des perspectives de surenchère aux antipodes des intérêts de l’état de la promotion de la paix sociale.
Les grèves sectorielles de pans entiers de la société n’en finissent plus d’épuiser ce pays allant des grèves répétitives et alternées jusqu’à l’assèchement des stations d’essence et « l’invention « de gilets rouges.
Le chef de l’état, nous le savons tous, est un homme déconsidéré qui est dans une optique et une logique de vengeance dût-elle coûter la destruction du pays.
Le chef du gouvernement, depuis 3 ans au gouvernement, qui n’a aligné qu’échec sur échec, qui a amené ce pays à la situation inqualifiable où nous sommes d’appauvrissement et de dépendance vis-à-vis de l’étranger, nous est présenté aujourd’hui par des escouades d’activistes comme étant le Messie attendu.
L’organisation du chaos est le fait de ces deux hommes. Nous ne pouvons permettre que ce pays sombre dans le chaos parce que deux hommes et leurs clans se disputent un pouvoir unanimement considéré comme dégradé, détesté et synonyme d’échec et de faillite.